La deuxième lecture de ce dimanche 12 novembre (32ème du temps ordinaire) se trouve être souvent lue lors des sépultures. « Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort […] Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui » (1 Th 4,13-14).

Pourquoi ce choix fréquent, sinon pour dire la foi en la résurrection du Christ et l’espérance de la résurrection de nos propres corps ? Ces actes de foi et d’espérance justifient la prière que l’Église catholique recommande pour les défunts. Si nous prions pour le repos de leur âme, c’est que nous croyons que nous pouvons quelque chose pour eux et qu’ils ont besoin de nos prières. Qui, en effet, pourrait s’estimer assez pur, assez juste pour être présenté devant Dieu sans préparation ! C’est l’étape du Purgatoire. L’Église, notre mère, présente à Dieu ses enfants et demande qu’ils soient reçus après avoir été purifiés de leurs péchés. La Vierge Marie, saint Michel, les anges et les saints intercèdent pour nos morts à notre demande.
C’est la prière de l’Église catholique pour les morts. Nous la faisons chaque fois que l’un de nous quitte ce monde mais aussi chaque fois que nous prions pour nos défunts, chaque fois qu’une messe est offerte pour eux.
Le 2 novembre, avec toute l’Église, nous avons prié pour tous les défunts. Ce jour de commémoraison, après celui de la fête de tous les saints, s’est imposé peu à peu à la piété de l’Église, mue par le souci de prier pour tous, ‘pour tous les morts tombés dans l’oubli’. L’un et l’autre jour, la fête de tous les saints et la commémoraison des fidèles défunts ont leur raison d’être dans la foi commune en la communion des saints énoncée dans le credo à la messe : « Je crois à la communion des saints » (symbole des Apôtres) et « J’attends la résurrection des morts et le vie du monde à venir » (symbole de Nicée). C’est la cohérence de notre foi chrétienne aussi bien que l’affection humaine que nous portons à nos défunts qui nous poussent à prier pour eux.

Pierre Gauthier