Le 11 décembre 1925 , le Pape Pie XI instaurait la fête du Christ-Roi par l’encyclique Quas Primas dont le but était d’affirmer la royauté du Christ. Avec la réforme du calendrier liturgique au Concile du Vatican II, elle est placée au dernier dimanche de l’année et devient ainsi comme le couronnement de l’année liturgique. Cette fête prend le nom de « Christ-Roi de l’univers », mettant ainsi l’accent sur l’idée que dans le Christ toute la création est récapitulée.

Aujourd’hui, s’achève pour nous le temps liturgique A. Et en ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous avons la joie de célébrer le Christ Roi de l’univers. Un roi non pas à la manière des autres qui commandent et dominent leurs sujets, mais un roi humble qui prend place des plus démunis. Les meilleurs amis de ce roi sont les pauvres, les malades, les prisonniers, les exclus et les étrangers comme le souligne l’évangile de ce jour. Il se reconnaît en chacun d’eux. Il est là pour guider son peuple car Dieu seul est Roi. Jésus est un roi « berger de toute l’humanité ». Il porte sur chacun un regard rempli de sa tendresse et de son amour. Son royaume passe d’abord par une véritable transfiguration de ceux qui désirent y entrer. Si nous voulons que Dieu règne sur nous, nous devons entendre les appels à la conversion qu’il nous adresse. Comme a été le cas du bon larron de l’Évangile.
En effet, Dans le sens figuré, ces deux larrons crucifiés dans l’évangile de Luc (Lc 23, 35-43) symbolisent les deux peuples pécheurs qui devaient être crucifiés par le baptême avec Jésus-Christ, et leur conduite si opposée représente la conduite si différente de ceux qui ont embrassé la foi. Car nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort, (Rm 5.) Et lorsque nous étions pécheurs, nous avons été purifiés dans les eaux du baptême ; cependant les uns sont couronnés, parce qu’ils glorifient le Dieu qui a daigné souffrir dans une chair mortelle, tandis que les autres perdent la grâce qu’ils ont reçue, parce qu’ils ont renoncé à la foi et aux œuvres de leur baptême.
En se reconnaissant dans l’une ou l’autre situation, tournons-nous vers la croix de Jésus et supplions-le humblement : « Seigneur Jésus, souviens-toi de moi, souviens toi de nous dans ton Royaume. » en gardant la ferme espérance qu’un jour il nous dira : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »
C’est l’occasion pour nous frères et sœurs, de revenir sur l’année écoulée pour nous demander si et comment le Christ a mieux régné dans nos vies et nous relance pour une nouvelle année.

En ce jour, adorons le Christ, Roi de l’Univers, venu rendre témoignage à la vérité.
Demandons-Lui pardon de ne pas l’avoir assez mis au centre de nos existences au long de l’année écoulée. Et donnons-nous à Lui pour que l’année qui s’ouvre nous aide à reconnaître sa puissance et le glorifier sans fin.