« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. »

Laetare Jérusalem ! Réjouis-toi Jérusalem, jubilez de joie vous qui étiez dans la tristesse. C’est en ces mots que la liturgie de ce dimanche nous invite à la joie. C’est la joie des pécheurs pardonnés et réconciliés avec Dieu par la venue de son Fils, le don de sa vie et sa Résurrection. Dans l’austérité du carême, nous fêtons avec joie notre salut. « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » En effet les Hébreux, dans le désert, regardaient le serpent de bronze pour guérir des morsures des serpents. Pour notre guérison spirituelle, pour notre vraie vie, nous élevons notre regard et notre cœur, avec confiance, vers la Croix du Christ. Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique pour le sauver, pour le guérir, pour lui donner la vie éternelle.

Tout homme qui croit en Jésus ne périra pas. Croire, ce n’est pas savoir. Croire c’est faire confiance, c’est rester fidèles à ses promesses de baptême, d’écouter et de suivre Jésus. C’est notre foi qui nous sauve ou qui nous juge.
La foi est l’attitude de l’homme qui accepte et tient pour vraies des réalités qui sont maintenant invisibles, ou incontrôlables. Elle est un acte par lequel l’homme s’en remet volontairement à Dieu, le reconnaissant comme fidèle et capable de tenir ses promesses. La vraie foi, la foi obéissante, se démontre par des actes visibles qui en manifestent la réalité. Le Carême n’est pas seulement une période de privation, mais une opportunité riche de croissance spirituelle. C’est un temps pour nous de creuser profondément dans notre cœur, d’identifier ce qui nous éloigne de Dieu, et de prendre des mesures concrètes pour y remédier. Le Carême est comme une forge dans laquelle nos âmes sont façonnées et purifiées par le feu de l’amour divin. C’est une saison de purification. Comme l’or est purifié dans le feu, nos âmes sont purifiées dans le feu du Carême, devenant plus lumineuses et plus pures à mesure que les semaines passent. Soyons donc prêts à entrer dans la forge du Carême, à affronter le feu avec courage et détermination, sachant que Dieu est avec nous à chaque étape du chemin.
Jésus est lumière. Croire en lui, c’est mettre toute sa vie à cette lumière et essayer de s’ajuster de jour en jour sur le chemin de l’éternité. Le temps du carême est le temps favorable par excellence pour se dire tous les soirs comment je me suis ajusté, quels moyens j’ai pris aujourd’hui pour être de plus en plus fidèle à l’enseignement du Christ.

Dieu n’a pas abandonné son peuple, Il ne nous a pas laissés orphelins. Son amour est plus grand que nos péchés, son amour est plus fort que la mort, c’est la seule chose dont nous soyons tous sûrs.

Marchons ensemble vers Pâques, guidés par la lumière du Christ. Que cette période de Carême soit pour chacun de nous un voyage de retour à Dieu, plein de transformation et d’espoir renouvelé.

Fructueux temps du Carême à tous !