Dans cette première attestation de la foi chrétienne, tout est dit : la joie des croyants, la puissance agissante de Dieu, l’espérance du salut, l’incompréhension des sceptiques… La fête de Pâques, c’est le mémorial de la mort et de la résurrection de Jésus : c’est un moment de l’histoire prodigieux, dont les conséquences sont encore « A-venir. »

Fêter le ressuscité, c’est faire confiance à Jésus vivant et relever les défis du monde présent. De fait, jamais il n’a sans doute été aussi important de choisir entre la mort et la vie, entre la tristesse et la consolation, entre l’iniquité et la justice. Pour restreindre trop l’horizon à ce qui est « rationnel » ou « raisonnable », l’homme a pris le risque d’une trop grande solitude : perdu dans les méandres de l’athéisme, il se prive de l’amour de Dieu, oublie la grandeur de l’âme humaine et perd la plus belle espérance, celle d’une vie promise à la félicité éternelle.

L’Église pourtant ne cesse de porter ce témoignage de Jésus toujours vivant. L’annonce de Pâques est même la seule raison d’être de l’Église, puisqu’elle est l’Église de Jésus-Christ. Elle redit – elle revit aussi – aujourd’hui ce que les premiers apôtres ne cessaient de proclamer : « Jésus est mort et ressuscité pour ton salut ». C’est le « kérygme », le « b.a.-ba » de la foi auquel notre prochain rassemblement diocésain va nous inviter à revenir pour puiser comme à une source l’eau fraîche de l’espérance chrétienne.

La résurrection de Jésus, c’est d’abord une grande joie, et c’est l’assurance d’une victoire. Ce n’est pas le mal qui aura le dernier mot de l’histoire : l’amour de Dieu est plus fort que les zones grises de notre humanité. Rien ne résiste à la lumière montante de Pâques. Il suffit de croire et d’espérer, selon le mot de saint Paul : « Je sais en qui j’ai mis ma confiance ». (2 Timothée 1, 12)

Père Christophe, doyen