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Notre-Dame-de-l’Espinasse
Article mis en ligne le 18 juillet 2017

par chcausse

Avec le beaux jours, les vacances, nous explorons souvent notre patrimoine historique et culturel. Sur notre paroisse, plusieurs églises méritent notre attention.

Aujourd’hui, attardons nous sur l’église Notre-Dame-de-l’Espinasse qui se trouve place Foch (plan).

Pour vous présenter cette église, nous emprunterons les commentaires de patrimoines.midipyrenees.fr
"L’église Notre-Dame de l’Espinasse se présente comme le prototype d’une série d’édifices romans du Rouergue, consacrée en 1095 par le pape Urbain II. En partie détruite pendant les guerres de Religion, elle a été rebâtie au 17e siècle."

Commentaire historique :

"En 1070, le vicomte de Millau, Béranger, donne à l’abbaye bénédictine Saint-Victor-de-Marseille "l’église dédiée à la Mère de Dieu qu’il possédait dans le bourg de Millau, avec tout le terrain nécessaire pour bâtir un monastère bénédictin". L’église Sainte-Marie, son premier vocable, est consacrée le 25 août 1096 par le pape Urbain II, revenant de Clermont où il avait prêché la 1ere croisade. Durant les guerres de religion, en 1561, l’église et le prieuré attenant sont pris d’assaut et partiellement abattus par les protestants millavois. Les statues, images pieuses et instrument de culte sont détruits."

Notre-Dame-de-l’Espinasse
Photo Christian Causse

Les moines sont dispersés. Entre 1561 et 1601, Notre-Dame est abandonnée à la ruine avec la suppression du culte catholique. Il faut attendre 1631 et Vincent Melchior de Solargues devenu curé pour voir sa remise en état. La reconstruction est successivement confiée à Jacques Baudoin (1633-41), maître architecte et sculpteur du Puy-en-Velay, qui élabore les plans, puis à Jean Favières, maçon de Broquiès et Julien Baudoin, maître maçon de Sainte-Eulalie (1641-69). Ils reconstruisent notamment la voûte de la nef "voûtée en berceau d’une muraille à l’autre", supprimant alors les colonnes médianes d’origine et le clocher sud. L’église est réouverte en 1646, avant l’achèvement des travaux de gros-ouvre, vers 1657. Une nouvelle chapelle de l’Assomption est fondée en 1683 (la première avait été fondée en

Vierge à l’Enfant

1492), celles de Saint-Caprais date de 1700, celle de Saint-Sébastien de 1715. Les tribunes latérales sont édifiées en 1759-1760. Pendant la Révolution, l’église est transformée momentanément en Temple de la Raison. Puis dans la deuxième moitié du 18e siècle sont ajoutées d’autres chapelles, celles du Sacré-cœur (1822 ; détruite), du Rosaire (1826), de Sainte-Philomène et Saint-Joseph (1846), des Fonts-Baptismaux (1850 ; aujourd’hui détruite). Les vitraux actuels du chœur datent de 1869. C’est en 1939 que les fresques du chœur sont réalisées par le peintre Jean Bernard. L’église est classée Monument historique en 1945. Les verrières actuelles de la nef sont réalisées dans les années 1980 par le peintre-verrier Clause Baillon."

Commentaire descriptif :

"Aujourd’hui, l’église se compose d’une vaste nef, unique, de 36 m de long sur 14 m de large prolongée par un choeur à cinq pans. L’abside est entièrement couverte de la fresque élaborée par le peintre Jean Bernard en 1939, représentant notamment la vie de la Vierge et de l’enfant Jésus. La nef est couverte d’une voûte d’ogive retombant sur des colonnes engagées sur dosserets aux chapiteaux ioniques résultant de la campagne de reconstruction du milieu du 17e siècle. Une corniche de même style court à la base des tribunes qui occupent les cinq travées de la nef ; elles sont en partie occupées par l’orgue qui surmonte la nef et le portail d’entrée, à l’ouest. Le long du mur sud de la nef se succèdent ensuite, depuis l’ouest, après un étroit escalier en vis menant dans les tribunes, une sacristie désaffectée, la chapelle dédiée à Sainte-Philomène et Saint-Joseph, la chapelle du Rosaire et le clocher. A l’extérieur, les contreforts massifs qui supportent les poussées de la voûte sont reliés par des arcs en plein cintre et ceinturent le pourtour de l’église.

Fresques du chœur réalisées par Jean Bernard

Des deux clochers, nord et sud, seul celui du sud est conservé dans sa totalité ; il conserve un escalier en vis dite de Saint-Gilles auquel on accède depuis l’extérieur par un escalier postérieur, et probablement à l’origine depuis l’intérieur depuis une baie (condamnée) située en hauteur par rapport au niveau du sol. Celui du nord étant arasé à moins de 3m au dessus du niveau de sol actuel. Adossé à ce dernier, à l’est, prenait place une ancienne chapelle dédiée à Saint-Caprais, transformée en chaufferie puis toilettes publiques. Des chapelles et fonts baptismaux élevés aux 18e et 19e siècles le long de la façade nord ne subsistent plus que les arrachements des voûtes. A l’occasion de travaux on trouve généralement à leur emplacement des sépultures, témoins du cimetière qui bordait l’église depuis le Moyen-Age. Des aménagements antérieurs aux guerres de religion subsistent les fenêtres hautes du chevet et des premières travées de la nef, cantonnées de colonnes, ainsi que trois baies étroites et courtes, condamnées, dans les parties basses du chevet. L’ensemble est bâti en moellons régulièrement assisés de moyen appareil de calcaire gris-bleu, d’origine locale, comme les lauzes de calcaire qui couvrent la toiture à deux pans. Du monastère élevé à la fin du 11e siècle il ne subsiste plus rien sinon son emplacement, actuellement occupé depuis 1836 par l’ancienne halle aux blés, transformée en école primaire (Paul Bert)."