Marthe ROBIN

Conférence du Jeudi 10 Août 2017 animée par le père Bernard Peyrous
mercredi 16 août 2017
par  Alain Desmarest

Le père Bernard Peyrous, est recteur des sanctuaires de Paray-le-Monial. Sa conférence porte sur la vie et l’œuvre de Marthe Robin. Il fait également le point sur le procès en canonisation, en cours. 

1-Sa vie :
Marthe est née le 13 mars 1902 à Châteauneuf-de-Galaure, dans la Drôme. Elle est le sixième et dernier enfant de Joseph-Michel Robin et Amélie-Célestine Chosson, agriculteurs, mariés en 1889 qui exploitent une petite ferme dans laquelle travaille toute la famille. En 1903, Marthe est atteinte de la fièvre typhoïde, maladie qui emporte sa sœur Clémence. Elle-même échappe de peu à la mort.

Le contexte politique et social de l’époque est marqué par la « déchristianisation » et des divisions au sein de la société. La loi de 1905 instaure la séparation de l’Église et de l’État et les congrégations religieuses n’ont plus le droit d’enseigner. Des affrontements ont lieu lorsque se met en place l’inventaire des biens de l’Église. Ce contexte a beaucoup marqué Marthe.

Ses parents sont catholiques, croyants mais, ne pratiquent pas. Elle fréquente l’école publique de son village mais la maladie l’empêche de passer son certificat d’études.

Sa première communion constitue un moment très important. « le Seigneur s’est emparé de mon cœur », dit-elle à cette occasion. Elle aime prier, réciter le chapelet, visiter les malades, contempler la nature qu’elle voit comme l’œuvre de Dieu.

Elle tombe malade en décembre 1918. Après un coma de quatre jours, elle semble se rétablir mais, la maladie ne la quitte plus, la maintenant partiellement paralysée. Elle a des troubles de la vue, jusqu’à la perte de la vision pendant quelques mois. Les médecins diagnostiquent une encéphalite léthargique. En 1921, elle connaît une nouvelle phase de rémission qui sera, plus tard, suivie de plusieurs crises, jusqu’à la paralysie définitive des membres inférieurs.

Elle reste dans la ferme familiale. Elle vit douloureusement l’incompréhension de son entourage. Sa mère reste auprès d’elle mais son père et ses frère et sœurs s’écartent. Ses problèmes de locomotion, mais aussi une hypersensibilité à la lumière l’obligent à rester recluse, dans une chambre peu éclairée. Sa situation est dramatique mais elle garde la foi et prie beaucoup.

En 1928, lors d’une mission paroissiale organisée à Châteauneuf-de-Galaure, deux prêtres capucins rendent visite à Marthe pour s’assurer de sa bonne santé mentale ; ils la rassurent sur sa vie spirituelle. Marthe reçoit la puissance de l’Esprit Saint. Elle prend conscience que sa vie peut être utile.

Elle prend alors la décision de « se livrer totalement à Dieu » et « d’offrir ses souffrances » en s’unissant à lui par le biais de la prière et de l’amour. Sa spiritualité est de plus en plus centrée sur la passion du Christ et l’Eucharistie.

Elle se forme, lit beaucoup et sort de son isolement en recevant de plus en plus de monde, dont de nombreux prêtres, évêques et cardinaux. Sa vie mystique s’accentue. En 1931, apparaissent les premiers stigmates. Elle commence à souffrir la passion chaque vendredi, phénomène qu’elle vivra ensuite jusqu’à sa mort en 1981.

Elle rencontre, en 1936, le père Georges Finet, prêtre lyonnais qui devient son père spirituel. Il l’aide à fonder le premier des Foyers de Charité à Châteauneuf-de-Galaure. La mission principale de ces foyers est de contribuer à la « nouvelle évangélisation » par le moyen de retraites spirituelles ouvertes à tous. Commence alors, pour Marthe Robin, une nouvelle vie d’écoute et d’influence.

2-Son œuvre, son influence :
Beaucoup de gens lui doivent quelque chose : vocations, mariages, résolution de problèmes personnels, via les Foyers de Charité. (On estime qu’environ 40 vocations sacerdotales ont été influencées par elle).

Dès 1936, elle sait que l’Église doit changer par les laïcs. Elle anticipe Vatican II. L’intuition est nouvelle. D’autres communautés, plus tard, notamment après le concile de Vatican II reprendront ce mode de vie communautaire ; mais Marthe Robin et le père Finet en sont véritablement les précurseurs.

Porteuse d’une intuition qui sera largement confirmée au Concile Vatican II, la spiritualité de Marthe a permis de faire germer et grandir dans l’Église une foule d’initiatives. Elle reçoit et conseille plus de 100.000 personnes dont des prêtres, des évêques, des intellectuels, des fondateurs de communauté. Elle a une profonde influence sur l’Église et la société.

Elle contribue à la fondation de tant de communautés nouvelles qu’elle peut être considérée comme une sorte de sage-femme ayant participé, en France, à la naissance des mouvements laïcs d’après le Concile.

3-Son procès en canonisation :
Le père Bernard Peyrous est, depuis 1996, le postulateur de la cause de canonisation de Marthe Robin.

Marthe est morte en 1981. La partie diocésaine du procès a commencé en 1986, car il faut attendre cinq ans avant d’entamer un procès. Ce chapitre local a été mené entre 1986 et 1996. Le dossier a alors été transmis à Rome.

Le 7 novembre 2014, le Pape François a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer un décret reconnaissant les vertus héroïques de Marthe Robin. Il s’agit d’une étape essentielle vers la béatification.

La deuxième étape est la béatification, si un miracle est reconnu : Marthe serait alors déclarée bienheureuse. Et la troisième étape est la canonisation. Si un nouveau miracle est reconnu, la personne est déclarée sainte.


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