« Qu’est-ce qu’on a (encore) fait au bon Dieu ? »

Méditation sur l’Evangile du 3ème dimanche de Carême proposée par les Sœurs Clarisses de Mur-de-Barrez
« Qu’est - ce qu’on a (encore) fait au bon Dieu ? » ce n’est pas seulement le titre d’un film, c’est aussi ce qui peut nous venir à l’esprit lorsqu’une catastrophe, naturelle ou non, survient.
Or à la question : « Ces victimes étaient-elles coupables plus que d’autres ? Le drame qui leur tombe dessus est-il la punition d’une faute quelconque ? » Jésus répond très clairement : « Pas du tout ! » En effet, notre Seigneur est « tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour » (cf le psaume de ce dimanche). Il voit notre misère, il entend nos cris (cf la première lecture), et même il pleure avec nous (Jn 11). Il ne veut le malheur de personne, il ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse, qu’il vive et soit sauvé (cf Ez 18,23). Et cependant, il n’est pas venu pour supprimer toute souffrance d’un coup de baguette magique. Par son incarnation il s’est penché jusqu’à nous, pour se faire tout proche. Son seul désir c’est de nous aimer, d’être avec nous. Voilà pourquoi il nous appelle aujourd’hui à la conversion ! Parce que nous ne sommes pas toujours ajustés à cet amour fou. Il nous faut souvent faire demi-tour, changer de direction, de mentalité, pour nous mettre dans son sens, pour aimer comme lui nous aime. Pas pour que nous soyons parfait, mais pour que nous ayons la vie, et aussi pour lui plaire, pour rendre Dieu heureux ! Cela semble impossible, trop dur, on y arrivera jamais ? C’est bien possible, mais pas de panique, ni surtout de découragement : notre Dieu est un excellent jardinier, il est patient, infiniment patient, « presque déraisonnablement patient » nous dit Dom André Louf, et il nous donne le temps pour nous convertir, pour changer, pour progresser, particulièrement pendant ce temps de Carême. Ne laissons pas passer l’occasion !
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