À mes brebis, je donne la vie éternelle

Méditation sur l’Evangile du dimanche proposée par les Sœurs clarisses de Millau : Dimanche 12 mai, 4ème dimanche de Pâques (Jn 10, 27-30)
À mes brebis, je donne la vie éternelle
Nous sommes dans une région où il y a beaucoup de troupeaux de brebis. L’allégorie du pasteur nous est donc familière, même si la vie actuelle a bousculé l’image traditionnelle du berger marchant tranquillement devant un troupeau plus ou moins important. Mais nos aînés savent qu’effectivement les brebis reconnaissent la voix du berger et ne suivent pas une personne qu’elles ne connaissent pas.
Cependant cela ne suffit pas pour protéger les brebis d’un prédateur. Ainsi, Jésus affirme "personne ne les arrachera de ma main" ce qui suppose, de sa part, un combat, une force capable de triompher de l’agresseur. De même personne ne peut rien arracher de la main du Père, qui veut qu’aucun de ses enfants ne se perde, et pour cela a tout remis dans les mains de son Fils bien aimé. Les psaumes utilisent souvent ce verbe "arracher" ( plus de 40 fois !) par toutes sortes de symboles, pour dire que Dieu nous délivre de ceux qui dévorent ou déchirent. Il arrache à la gueule du fauve, à la mort, au filet du chasseur, à la maladie, à la main d’un autre, aux oppresseurs, aux ennemis, en somme à toutes les forces du Mal.
Ceux que Jésus a reçus du Père comme un don, il ne les possède pas, mais au contraire, il leur donne la vie en plénitude et fait route avec eux, jusqu’à leur permettre d’être capables, par sa grâce, de donner, eux aussi, leur vie par amour.
En cette journée de prière pour les vocations rappelons-nous que chacun de nous est appelé à écouter la voix qui le mène vers les eaux tranquilles et le fait revivre, ne craignant aucun mal s’il traverse les ravins de la mort.
Jésus est avec nous : son bâton nous guide et nous rassure