Comme tous les ans au début de l’Avent, cette veillée doit nous rendre vivante l’annonce de l’Evangile sur le caractère sacré de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle.
Par bien des aspects, nous avons perdu le sens de cette « vie en abondance » que le Christ souhaite pour nous, et nous nous attachons souvent à des conceptions trop étroites sur la vie humaine.

Mais le message de Dieu sur la Vie est bien plus grand que notre coeur, et le recevoir demande parfois une conversion intérieure. Bien souvent, l’enseignement de l’Eglise nous dérange, parce qu’il nous renvoie à nos propres incohérences. Mais si elle le fait, c’est avant tout pour nous pousser sur la voie d’une plus grande unité de vie. Car une foi vécue de manière authentique ne peut se dissocier d’un certain comportement moral.

Notre société loue les grands, les beaux, ceux et celles qui réussissent et qui gagnent. Elle a du mal à regarder et à s’approcher des personnes défigurées, qui ont perdu toute apparence et beauté humaine. Elle les considère comme des fardeaux à éliminer en instaurant des lois mortifères qui suppriment les plus petits d’entre nous, ceux qui présentent un handicap avant la naissance . Des lois qui permettent de précipiter la mort des personnes en fin de vie.

Veiller pour la vie, c’est évidemment demander dans la prière la grâce d’un véritable respect de la vie. Mais c’est aussi s’encourager mutuellement à accueillir, à protéger et à servir de multiples façons toute vie humaine dans les différents étapes de sa croissance et ce, malgré les difficultés rencontrées.

Eclairés par la parole de Dieu, nous demanderons à Dieu que grandisse en nous cette sensibilité à l’accueil de la vie dans sa diversité.
Demandons au Seigneur, créateur de toute vie , sa grâce et sa Lumière pour la conversion des cœurs et une culture de la vie et de l’amour envers chacune de ses créatures.
Les veillées de prière pour la vie ont été mises en place suite à l’invitation de St Jean-Paul II dans sa lette encyclique “Evangelium Vitae” en 1995. Il estimait alors comme une urgence qu’une grande prière pour la vie parcourt le monde entier.