Une entreprise éco-innovante et éco-audacieuse
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Nous continuons de vous présenter les articles de : Viaduc N°11
En 1982, Pierre-Marie Boissière crée une menuiserie artisanale. Il est rapidement secondé par son fils Frédéric. Avec une formation agricole au départ, ce dernier très sportif, baigné par la nature qui l’entoure, essaie d’appliquer ses valeurs dans le monde professionnel.
« C’est pour moi, avant tout une philosophie de vie que j’intègre à la vie de l’entreprise. Construire autrement représente un enjeu sociétal, environnemental, économique et social, c’est tendre vers un monde meilleur, » confie Frédéric Boissière très enthousiaste.
Cet état d’esprit l’habite depuis tout petit.
Forte de sa tradition de menuiserie artisanale, l’entreprise possède une expertise de pointe en matière d’habitat sain et de très basse consommation. Précurseur de la maison ossature bois, elle n’utilise que des essences locales : frêne, chêne, pin sylvestre, pin douglas venant du Grand sud-ouest favorisant ainsi le circuit court. C’est l’économie circulaire. « On travaille au plus près, en réseau d’entreprises du Sud Aveyron en grande partie. Cela favorise les distributeurs locaux et a une grande importance sur l’impact carbone ainsi que sur le recyclage à 95% des matériaux utilisés. Tout le monde y est sensible » affirme le chef d’entreprise.
Cet habitat basse consommation énergie est un habitat passif qui dépense peu pour son fonctionnement. De plus, les murs respirants procurent une qualité de vie incomparable. Ces maisons dites passives, au coût un peu plus onéreux que les
maisons conventionnelles, restent malgré tout accessibles aux « primo-accédants » car moins énergivores. Utilisateur de ressources renouvelables et producteur d’énergie positive, cet habitat séduit. « Les clients savent ce qu’ils viennent chercher » reprend Frédéric Boissière.
Quant à la trentaine d’employés, aucun souci pour leur formation. Elle se fait par le biais de l’apprentissage en entreprise : menuiserie, charpente, bureau d’études ou reconversion professionnelle. Tous soutiennent la démarche. « Celui qui ne se reconnaît pas ne reste pas et quand on a envie, on apprend très vite » souligne l’artisan passionné.