Communiqué #9 de Mgr F. Fonlupt

jeudi 7 mai 2020

A vous, fidèles du Christ dans le diocèse de Rodez,
Le 9 avril dernier, au moment d’entrer avec toute l’Église dans la célébration du Mystère Pascal, j’ai adressé un message nous invitant à vivre au cœur même de ce mystère de mort et de Résurrection l’événement de la pandémie du Covid-19 que nous traversons avec bien des habitants de notre terre.

Du temps a passé depuis... sans que tout soit clarifié sur les conditions de notre vie en société et celles nous permettant de vivre ensemble notre foi et de nous retrouver pour la célébrer et en être ressourcés.

Les jours du déconfinement approchent, sans libérer tout ce que nous pourrions souhaiter. Même si une ouverture reste envisageable pour que des célébrations puissent se vivre pour la fête de la Pentecôte les 30 et 31 mai prochains, nous savons que cela reste soumis à confirmation et ne permettra d’éventuels rassemblements que dans des conditions strictes sur le nombre et la manière d’accueillir les personnes.

Il nous faut donc continuer à vivre notre vie humaine et fraternelle comme notre vie de foi dans les conditions de limitations que nous connaissons actuellement. Elles nous lient à tous nos compatriotes, dont certains, nous le savons, les éprouvent plus fortement.

L’annonce du gouvernement de maintenir à l’horizon de fin mai la reprise des cultes a provoqué des réactions diverses et fait s’exprimer bien des attentes par rapport au besoin légitime qui est le nôtre de souhaiter nous rassembler pour célébrer notre foi. Cela est vrai tout particulièrement pour les catéchumènes appelés à recevoir les sacrements de l’initiation, pour des adolescents en attente de vivre leur confirmation ou leur profession de foi, pour des enfants se préparant à communier pour la première fois, ou des couples souhaitant célébrer leur mariage à l’Église. Cela est vrai aussi pour la célébration du baptême de jeunes enfants, comme pour les célébrations dominicales qui nous rassemblent pour rencontrer le Christ dans sa Parole et le Pain qu’il nous partage en nourriture.

La possibilité actuelle de vivre de tels moments nous manque et notre patience est éprouvée. Pour autant, je ne m’associe pas aux voix qui voudraient exiger une reprise plus rapide des cultes. Nous sommes dans une période difficile, où ceux qui ont reçu la responsabilité de conduire notre pays sont face à des choix dont le discernement ne s’impose pas automatiquement. Les données évoluent constamment, et une règle de prudence dans la manière d’engager le déconfinement a amené à un échelonnement. Je crois plus raisonnable que nous nous sentions avec tout notre pays, engagés dans le combat contre une épidémie, et plus respectueux pour beaucoup de nos frères, de ne pas nous considérer comme subissant une persécution.

Je préfère nous inviter à chercher personnellement, mais aussi dans les échanges avec d’autres (rendus possibles dès le 11 mai), ce que cette période fait surgir comme questions, ce qu’elle nous invite à vivre, à réfléchir, à partager.
Si nous manquons de l’Eucharistie, quel est pour nous ce besoin profond de rencontre et de nourriture pour nos vies, que nous éprouvons ? De quoi avons-nous besoin pour être nourris et soutenus dans nos existences ?

Si nous souffrons de l’absence de relations avec beaucoup, qu’y a-t-il d’essentiel dans ce lien à d’autres pour nourrir notre vie et la leur, la soutenir, la partager ?

Si nous manquons, si nous souffrons, comment cela vient-il nous ouvrir plus profondément et nous rendre plus solidaires de celles et ceux qui souffrent de faim physique, d’exclusion, d’absence de liberté, d’impossibilité de vivre leur foi publiquement ?

A quoi tout cela nous appelle-t-il ?

Le lien à l’autre, le lien au Christ et, par Lui, à Celui que nous nommons Père, a besoin d’être nourri par la rencontre entre nous, la célébration des sacrements. C’est dans le rassemblement des siens qu’il nourrit de la Parole et de son Pain de Vie, que le Seigneur constitue son Eglise et l’envoie témoigner de sa tendresse au milieu des hommes. Rejoindre l’assemblée dominicale ne peut participer de l’habitude ou d’un simple besoin personnel, c’est d’abord le lieu où le Seigneur constitue son Église et l’invite à partager sa nourriture avec beaucoup d’autres. Dans ce sens, nous sommes toujours invités à nous demander comment partager l’Eucharistie aux personnes malades et isolées. Nous restons pour autant dans le manque de ces assemblées eucharistiques. Mais, ne l’oublions pas, ce que le Seigneur nous donne dans sa Parole et son Corps partagé, Il nous invite aussi à le recevoir, à le découvrir, à le servir dans le frère qui est à notre porte et attend de nous pour vivre debout. Répondre à cet appel, rien ni personne ne nous en empêche.

Concrètement, bien des éléments demeurent possibles :

A compter du 11 mai, des rencontres jusqu’à 10 personnes peuvent se vivre. Ainsi, des groupes de catéchèse, de jeunes, des fraternités de proximité, des équipes de mouvements, les prêtres et les EAP peuvent envisager de se retrouver.
Nos églises sont ouvertes et peuvent accueillir quiconque pour un temps de recueillement, de prière personnelle, de méditation, de récitation à quelques-uns de la prière du chapelet.
Le sacrement de réconciliation doit pouvoir rester offert à tous ceux qui veulent le demander en respectant les conditions sanitaires.

De nouvelles dates vont se préciser pour la célébration du baptême des adultes et des adolescents, sur leur paroisse.

Après échange avec le Conseil épiscopal et les doyens j’envisage de célébrer la messe chrismale le lundi 22 juin au terme, si cela est possible, d’une journée vécue avec le presbyterium et les diacres.

Que pourrons-nous envisager pour le pèlerinage de Lourdes, sans doute compromis dans la forme habituelle que nous lui connaissons ? Nous allons travailler à préciser différentes hypothèses.

Nous sommes dans un temps étonnant qui nous relie à d’autres, et largement à toute notre humanité. Nous mesurons les richesses et les ressources que nous apportent notre foi et notre vie en Église. Dans l’espace du ‘jeûne’ qui se prolonge, qu’il nous soit donné d’éprouver la faim profonde qui tenaille nos existences. Qu’il nous soit permis également de ne jamais oublier les attentes des uns et des autres et de participer à combler la faim de nos frères. Que nous sachions aussi chercher des manières nouvelles de déployer notre vie en Eglise.

Comme nous y invite le Conseil permanent de la CEF, puissions-nous vivre le mois de mai comme un « mois au Cénacle » dans une prière instante pour le don de l’Esprit-Saint, soutenus par la présence confiante de Marie.

+ François Fonlupt


Quelques repères

Intentions de prière du pape François pour décembre 2023

La Video du Pape

Pour les personnes en situation de handicap.

« Prions afin que les personnes en situation de handicap bénéficient de l’attention de la société et que les institutions promeuvent des programmes d’inclusion pour leur participation active. »


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A partir du 31 octobre 2022
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St Martin 17h30
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St François 10h30
En semaine :
St Martin
Mercredi
Vendredi :
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