VERS LA PENTECÔTE ! 3
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Comme les apôtres, Marie, et quelques autres disciples se tenant ensemble, et assidus à la prière dans l’attente de la réalisation de la promesse que Jésus leur avait faite, nous voici, nous aussi dans l’attente. Attente d’un temps nouveau. Attente d’un temps meilleur. Attente de savoir si nous aurons les capacités de répondre à ce qui est attendu de nous, pour les temps qui viennent. Comme les apôtres, Marie, et quelques autres disciples se tenant ensemble, et assidus à la prière dans l’attente de la réalisation de la promesse que Jésus leur avait faite, nous voici, nous aussi dans l’attente. Attente d’un temps nouveau. Attente d’un temps meilleur. Attente de savoir si nous aurons les capacités de répondre à ce qui est attendu de nous, pour les temps qui viennent.
Les apôtres, Marie, les femmes et les disciples mentionnés au tout début du livre des Actes (1, 12-14) venaient de vivre, en quelques semaines, de sacrés évènements, qui devaient peser lourdement sur leur moral et leur affectivité. On avait tué Jésus ! Leur dispersion à ce moment là, avait sans douté ajouté encore à la violence ressentie par chacun d’eux, au cours du procès fait à cet homme qu’ils avaient appris à suivre, à écouter, et dont ils avaient commencé à tant espérer. Après ce deuil, et tandis que chacun songeait à reprendre vaille que vaille sa vie d’avant – il en est toujours ainsi après un deuil – surgit une nouvelle et énorme secousse : Jésus était de nouveau là, ressuscité, apparu à plusieurs d’entre eux. Et la joie était revenue, le groupe s’était reconstitué, le Maître les enseignait encore. Ils ne comprenaient pas tout, mais Il était là !
Passèrent quarante jours. Ce n’est pas très long quarante jours, lorsque tout semble aller bien…
Et un nouveau deuil les attendait : celui d’une nouvelle séparation. Jésus, après leur avoir fait la promesse qu’il continuerait fidèlement à leur être présent, « jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 16), s’élevait vers sa gloire originelle, vers sa gloire divine, laissant à cette terre toutes les semences de son passage. Oui, certes, mais, ils ne le « verraient » plus. Ils les avait préparés pour cette nouvelle étape, et les avait assurés du don de son Esprit (Jn 14, 15 ss). Ils étaient dans l’attente de voir se réaliser cette promesse de Jésus. Telle était leur expérience commune du moment.
Après tant de bouleversements et en si peu de temps, on peut comprendre leur besoin de rester ensemble dans la « chambre haute où ils se tenaient habituellement » (Ac 1, 13 ) depuis le début de ces évènements que tous avaient vécus, parfois un peu différemment, mais tous à cause de cette seule et même personne, Jésus, que chacun(e) avait rencontré. On peut comprendre leur besoin de prier ensemble pour discerner les priorités à vivre, désormais, devant la mission que Jésus venait de leur confier. Et ils commencèrent par adjoindre Matthias au groupe des douze, qui depuis « l’épisode Judas » était resté incomplet (Ac 1, 26). Ensemble, dans la prière, ils préparaient leur personnes à la mission.
Prions nous aussi, à quelques jours de pouvoir nous retrouver « ensemble » à nouveau, sinon tous. Et pour nous ce sera justement pour fêter la Pentecôte. L’Esprit que les disciples ont reçu ce jour-là, allait libérer en eux des capacités et des dons insoupçonnés. Cet Esprit qui a toujours uni Jésus à son Père et le Père à son Fils, ce « Défenseur qui sera avec nous pour toujours »(cf Jn 14, 16-17), préparons-nous à le recevoir. Il vient nous confirmer que la mission confiée par Jésus aux disciples, est toujours la nôtre aujourd’hui. « Celui qui doit vous venir en aide, le Saint Esprit que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »(Jn 14, 26). Voilà pour nous encourager, et au cas où nous risquerions d’oublier … l’Evangile ! A vivre pour l’annoncer. A annoncer pour que d’autres en vivent.
Père Bernard Quintard