Viaduc N°12 : juin 2020
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Quel monde pour demain ?
Le confinement, consécutif à la gestion de la crise sanitaire, a surpris par son ampleur, sa durée et aussi sa dureté, notamment envers les plus vulnérables d’entre nous.
Brutalement, l’essentiel de l’activité humaine s’est arrêté. Beaucoup se sont vus privés de leurs occupations, de leurs contacts et ont parfois ressenti une peur induite par la vacuité soudaine et subie. Chacun a pris conscience de sa fragilité face à la nature et un univers difficilement maîtrisables. Faut-il y voir un signe et même un avertissement, après d’autres : dérèglements climatiques, empreinte écologique liée à la pression de l’homme sur l’environnement, crise économique dévastatrice, tensions sociales... Beaucoup s’interrogent. L’homme et la Terre ont des destins liés ! Faut-il remettre en cause des modes de vie, parfois absurdes car fondés sur la satisfaction, à court terme, de désirs toujours inassouvis ? D’un autre point de vue, le temps du confinement a constitué une opportunité. Il nous a permis de goûter la saveur « du temps retrouvé », loin de l’agitation et de la frénésie qui caractérisent notre société actuelle, de bénéficier d’une disponibilité plus grande et d’une vie familiale plus intense. Il nous a aussi donné l’occasion de réfléchir, de méditer et de prier. Il a vu naître des élans de générosité envers les personnes isolées et de manifestations de gratitude envers ceux qui se battent pour sauver des vies ou s’investissent sans compter pour couvrir nos besoins, au quotidien.
Quel monde voulons-nous pour demain ?
Le retour à « la vie normale » ne doit pas nous faire oublier les leçons de l’expérience que nous venons de vivre, en particulier l’aspiration à un meilleur équilibre dans nos vies, la capacité de mieux gérer le temps qui nous est donné, la protection de l’environnement auquel nous sommes inextricablement liés, le sens à donner à nos vies.
Alain Desmarest
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