Messages des prêtres #11
par

L’imprévu,
Nous voici arrivés au début d’une année nouvelle : nous avons échangé des vœux de bonne santé et de bonheur pour nous-même et pour ceux qui nous sont chers ; nous l’avons fait avec plus d’ardeur et de sincérité que d’habitude car nous sommes affrontés par les circonstances de la pandémie à l’imprévu voire à l’imprévisible.
Nous sommes bousculés dans notre assurance que demain serait comme hier parce que nous avons été rappelés à la réalité de nos vies. En effet, que nous le voulions ou non, l’imprévu y tient sa place et nous n’aimons pas trop cela. Les sciences et les techniques nous ont installés dans un confort psychologique et un confort matériel que vient démentir l’imprévu des événements. Il nous faut réapprendre à compter avec l’imprévu de nos vies, à consentir à ce que les choses ne se passent pas comme prévues ou comme nous le voudrions.
Tout de même si nous revenons sur notre passé nous nous apercevons que l’imprévu y eut sa place et que, bon gré mal gré, nous l‘avons accepté. Alors il faut persévérer dans cette attitude car elle est comme une porte qui s’ouvre sur l’avenir ; elle est une bonne manière de vivre aujourd’hui et d’accepter que demain ne soit pas toujours comme nous le souhaiterions. L’imprévu est stimulant si nous trouvons en nous l’énergie pour y faire face. Aux vœux que nous avons échangé en ce nouvel an, nous pouvons ajouter celui-ci : que l’avenir nous stimule, que l’imprévu nous garde éveillés, attentifs, dispos. Ainsi nous nous engageons dans l’avenir et nous acceptons qu’il nous soit partiellement inconnu.
Comme chrétiens, nous disposons pour cela d’une vertu propre, théologale, c’est-à-dire donnée par Dieu, c’est l’espérance. Elle vient après la foi qui nous établit dans la certitude de l’existence et de la présence de Dieu, et elle oriente nos jours les uns après les autres vers le bonheur à venir. Elle est la vertu chrétienne du mouvement et de la marche. Elle accompagne et maîtrise le temps qui passe auquel elle donne l’orientation et montre le but. Elle est compatible avec l’imprévu de nos vies qu’elle nous permet d’accueillir comme un signe de Dieu.
Ce dimanche du Baptême du Seigneur est aussi le commencement, décidé par notre évêque, d’une année dédiée au sacrement du baptême que la plupart d’entre nous ont reçu alors que nous étions enfants. Par ce sacrement, nous sommes devenus enfants de Dieu pour aujourd’hui, pour demain et pour toujours. En le recevant nous avons reçu la foi mais aussi l’espérance, cette vertu qui oriente notre avenir. Un enseignement sur le baptême sera proposé pendant les mois qui viennent : il rafraîchira la connaissance que nous avons de notre état de chrétien et l’énergie dont nous disposons pour témoigner de notre espérance devant l’imprévu de nos vies.
Le Père Pierre Gauthier nous transmet ce message au travers d’une vidéo que vous pouvez trouver en cliquant sur l’image suivante