Nous découvrons cette semaine la dernière lettre pastorale de notre évêque. Il nous invite à revenir aux sources de notre baptême, et de notre point de vue cela signifie deux choses : premièrement faire vivre notre Église, et le deuxième aspect ce sera l’engagement pour la mission.

1/Faire vivre notre Église.

C’est une intuition apparue dès le concile Vatican II qui confie aux chrétiens la charge d’animer et de faire vivre les communautés chrétiennes ou les paroisses : catéchèse, animation de la liturgie… ils sont alors investis aux côtés du prêtre pour aider. Mais aujourd’hui nous sentons que les chrétiens sont invités à davantage de responsabilités.
Cela a déjà commencé avec la réalité des Equipes d’Animation Paroissiales, mais nous sommes sans doute appelés à faire un pas de plus : il nous faut trouver de nouvelles figures de responsables parmi les chrétiens et les baptisés. Notre baptême nous permet cela, de faire vivre et d’organiser nos paroisses.
Le pape François va aussi dans ce sens avec la publication du motu proprio « Spiritus Domini » ce 10 janvier dernier : Pour la liturgie comme pour l’animation des communautés, les chrétiens ont à être présents. Désormais des chrétiens – hommes ou femmes – peuvent êtres institués dans un ministère pour la liturgie : le lectorat, pour la proclamation de la Parole de Dieu ou l’acolytat, pour le service de l’autel ou la distribution de la communion.

2/La mission.

L’Église doit retrouver ce qui est sa raison d’être première : l a mission et l’annonce de l’Évangile. Être signe au milieu du monde du ressuscité et de notre foi. Les évêques de France nous demandent de défendre ce en quoi nous croyons : notre foi en Dieu, mais aussi le respect de la dignité humaine.
Être chrétien, c’est servir le Seigneur, mais c’est aussi s’engager pour un humanisme éclairé qui respecte les plus faibles, qui défend les droits de l’homme, quelle que soit sa situation. La nouvelle loi de bioéthique qui va passer au sénat interroge profondément les chrétiens, et nos évêques nous demandent, pour les 4 prochains vendredis, à partir du 15 janvier, de pratiquer la prière et le jeûne. Que la conscience et le cœur de nos gouvernants puissent être éclairés et qu’on n’aille pas dans une prise de décision qu’on pourrait juger idéologique, parce qu’elle abîme notre compréhension de l’homme et de la femme, de leur juste place en tant que créatures de Dieu : Nous ne pouvons pas réduire notre humanité à un simple matériel biologique qui pourrait être amélioré, transformé, technicisé.

Nous sommes donc témoins de notre foi en Dieu, mais nous sommes là aussi pour défendre le respect de la nature humaine. Alors mobilisons-nous ces prochaines semaines avec nos évêques, mais au-delà tâchons, comme nous le disions au début, de faire vivre notre Église et de nous engager pour la mission.