Raviver notre baptême
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Le Carême, où nous sommes entrés à présent, est un temps pénitentiel. Le terme peut paraître sévère, mais il dit clairement le programme : il s’agit de se convertir. La conversion, c’est accepter de changer, de se réajuster, d’avancer.
Parfois se ressent l’importance de changer les choses autour de nous, et cela va de soi : Il y a des situations injustes dont il faut sortir, des personnes malheureuses qu’il faut encourager. Mais le temps du Carême, c’est d’abord apprendre à se changer soi-même. Car la vérité, c’est que nous sommes tous reliés, au plan spirituel et au plan humain.
Si je m’enfonce, j’enfonce les autres avec moi, et si je m’élève, les autres s’élèvent avec moi. Selon la parole de Jésus : “quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes” (Jn 12)
Le carême est aussi un temps autour de la croix de Jésus : Si les temps de joie sont associés pour les chrétiens à la résurrection, un temps pénitentiel nous place au pied de la croix... Nous y sommes avec Marie et saint Jean, nous sommes témoins de ce moment douloureux de l’Evangile, en vérité.
Mais la croix ne nous accable pas, elle ne nous écrase pas. Nous ne sommes pas abattus
ni résignés devant la mort : la croix de Jésus, c’est le lieu de notre salut.
C’est pourquoi notre Église en Aveyron consacre cette année un long temps de réflexion autour du baptême. Le baptême, c’est la source du salut, et c’est aussi plonger (plonger = baptizein en grec) dans le mystère de la croix et de la résurrection de Jésus. C’est pourquoi dans les prochaines semaines une rencontre paroissiale sera consacrée à ce sujet, et notre journée du pardon également : “Revenir à la source de notre baptême.” C’est l’axe majeur de ce Carême 2021 que nous vous proposons de creuser avec nous.