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Communiqué de Mgr François Fonlupt
Article mis en ligne le 26 mars 2021
dernière modification le 27 mars 2021

En quête d’Espérance, prenons soin les uns des autres. Les jours que nous traversons sont difficiles pour beaucoup d’entre nous. Nous savons les conditions de restrictions qui se poursuivent, liées à la pandémie, et empêchent de nombreuses activités de commerce, de restauration, comme également les activités liées à la culture.

A cela, viennent s’ajouter de graves inquiétudes concernant l’emploi à l’usine BOSCH d’Onet-le-Château et pour les salariés de la SAM à Viviez. De leurs côtés les éleveurs font entendre leurs inquiétudes et leur colère face aux prévisions annoncées à l’occasion de la prochaine réforme de la PAC. Et bien d’autres lieux d’activités pourraient être évoqués ! Nous sommes nombreux à être concernés, directement ou en proximité, par un enfant, un parent, un voisin, un proche, travaillant dans l’un ou l’autre de ces domaines. Considérant tous ceux et celles qui sont impactés, nous sommes tous concernés.

De manière grave, c’est le devenir de l’emploi pour beaucoup qui est en jeu. Les uns et les autres expriment leur inquiétude, leur amertume, leur colère, et souvent un grand sentiment d’injustice. Comment regarder l’avenir avec confiance pour soi-même et pour les siens ? Comment croire en la parole de l’autre ? Sur quoi s’appuyer ?

Après avoir échangé avec quelques personnes impactées par ces événements, je veux partager ceci :

  • Ces situations nous concernent tous. Elles interrogent sur la valeur donnée aux paroles, sur le respect des personnes et de leur dignité, sur ce qui finalement est privilégié dans notre façon de vivre en société. Comment pourrait-on justifier que l’homme soit la valeur d’ajustement ?
  • •Ces situations sont difficiles. Elles dépassent les citoyens que nous sommes. Nous n’avons pas ou bien peu d’éléments pour interagir. Mais il nous appartient de demeurer dans l’attention et la vigilance ; de nous interroger sur la logique de nos propres choix de consommation ; de signifier la proximité et le soutien qu’il est toujours possible de manifester à des personnes en proximité ; de nous interroger sur les solidarités qui peuvent se déployer, manifestant la valeur et le précieux de toute personne humaine et s’attachant à servir le bien commun. Pour leur part, il appartient aux décideurs, aux responsables économiques et politiques, par une recherche de solutions justes et respectueuses pour chacun, de demeurer attentifs à celles et ceux qui risquent d’être les plus fragilisés.
  • La réalité des situations que nous vivons en cette période nous manifeste de plus en plus que ‘tout est lié’. Si, au cours de la pandémie, nous avons souvent entendu ou exprimé l’invitation à ‘prendre soin de soi’, l’appel aujourd’hui devient véritablement celui de ‘prendre soin les uns des autres.

Pour cela nous pouvons aller puiser dans notre humanité commune et l’appel à respecter la dignité de toute personne. Les croyants l’enracinent dans un amour reçu et qui concerne chacun. En ces jours proches de Pâques, nous ne pouvons croire que la mort ait le dernier mot. Il nous appartient d’en manifester l’Espérance.

+ François Fonlupt