En s’appliquant à lui-même, dans l’évangile de ce dimanche (Jn 10, 11-18), la figure du berger, Jésus reprenait pour lui une comparaison qui était bien présente à l’esprit de ses auditeurs, familiers de la Bible. En effet, la figure du berger qui conduit et protège le troupeau est appliquée, dans l’Ancien Testament, tantôt à Dieu lui-même, tantôt au roi messie ou aux chefs d’Israël, parfois pour dénoncer l’attitude de ces derniers à l’égard du peuple et les traiter de ‘misérables bergers’ parce qu’ils négligent le troupeau. Jésus s’applique à lui-même l’image du berger : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis  » (v. 11).
Pour dire la même réalité, mais avec une autre comparaison, le pape François a écrit : «  C’est le Seigneur qui nous indique le rivage vers lequel aller. Alors qu’il nous appelle, c’est lui qui se fait aussi notre timonier pour nous accompagner, nous montrer la direction, nous empêcher de nous échouer dans les écueils de l’indécision et nous rendre capables de marcher sur les eaux agitées   ».
Or, en ce dimanche du bon pasteur, il nous est demandé de prier pour les vocations sacerdotales et religieuses. Cela veut dire de prier d’abord pour que des jeunes entendent cet appel, lequel est, aujourd’hui, recouvert et rendu presque inaudible par les sollicitations et les appels de beaucoup plus bruyants du monde ambiant.
En cela l’appel à servir Dieu et nos frères dans l’Eglise ressemble assez au passage de Dieu tel qu’il fut reconnu par le prophète Elie dans la Bible (1 R 19, 11-12) : Dieu n’était ni dans la tempête ni dans l’ouragan ni dans le grand vent mais dans le souffle d’une brise légère.C’est le Seigneur qui nous indique le rivage vers lequel aller. Alors qu’il nous appelle, c’est lui qui se fait aussi notre timonier pour nous accompagner, nous montrer la direction, nous empêcher de nous échouer dans les écueils de l’indécision et nous rendre capables de marcher sur les eaux agitées
L’appel à donner sa vie totalement au Christ dans la vie sacerdotale ou religieuse peut retentir à divers moments de la vie, dès l’enfance, à l’adolescence, plus tard dans la jeunesse ou à l’âge mûr, et être transmis par divers intermédiaires, un prêtre, une famille chrétienne, des amis qui vous interpellent, etc. A tout âge il doit être entendu et écouté !
C’est pourquoi nous sommes invités à prier pour tous les jeunes qui s’interrogent sur leur vocation, à les encourager, à leur donner l’exemple d’une vie chrétienne à l’image de celle du Christ, ‘le bon pasteur qui donna sa vie pour ses brebis’ ou, pour reprendre la comparaison du pape François, le pilote qui tient le gouvernail du navire quel que soit l’état de la mer.

Pierre Gauthier