Gageons que ce temps permettra aussi l’ouverture d’esprit et l’apaisement après les turbulences de ces derniers mois. A force de stress, d’isolement et de contraintes, nous avons sérieusement besoin d’aérer et de rafraîchir nos idées. Nous resterons prudents, certes, puisque cela est préconisé, mais nous allons pouvoir réapprendre à regarder au-delà des quatre murs de nos maisons et de nos préoccupations personnelles.

Tout moment de crise provoque, hélas, des replis sur soi, des jugements hâtifs et des critiques, encore des critiques – trop de critiques. Pourrons-nous faire la paix, et nous réconcilier ? Entre ceux qui ont eu si peur et ceux qui furent parfois dans le déni, entre ceux qui étaient jugés essentiels et ceux qui se sont sentis négligés et abandonnés, nous avons senti les équilibres fragiles de notre société vaciller.

L’ouverture, pour nous catholiques, ce sera plus que jamais nous ouvrir les uns aux autres, réparer les relations, restaurer notre capacité à parler, à dialoguer et bâtir des projets. Ce sera le défi de ce mois de mai, durant lequel des temps forts et des célébrations seront proposés à l’ensemble de notre doyenné.

Une parole d’Évangile, tiré des textes de ce dimanche : « Demeurez en moi, comme moi en vous, dit le Seigneur. Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit. » Le chrétien n’est pas centré sur soi, il est avec le Christ et c’est pourquoi son témoignage est crédible. Il n’agit pas dans son intérêt, il travaille pour le Seigneur : alors il porte des fruits, et des fruits en abondance. 

Père Christophe