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Dimanche de LAETARE.
Article mis en ligne le 24 mars 2022

par Yannick Levauffre

Dimanche de LAETARE.
« Réjouis-toi, Jérusalem ; vous tous qui l’aimez, rassemblez-vous. Jubilez de sa joie, vous qui étiez dans la tristesse ; alors vous exulterez, vous serez rassasiés de consolation. » d’après Is 66,10-11

Ces mots de l’antienne d’ouverture de notre messe donnent son appellation au 4ème dimanche de Carême, dit « Laetare ». C’est donc un jour de joie.

En ces temps où le monde continue de faire face à une pandémie dont nous avons beaucoup de peine à voir l’issue et où de nombreux conflits détruisent notre monde il peut sembler paradoxal, voire inapproprié, que la liturgie nous appelle à la joie. Mais de quelle joie parle-t-on ? Il ne s’agit pas du sentiment qui nous anime quand tout va bien dans notre existence. Non, la joie dont il est question ici nous vient du Seigneur lui-même. C’est la certitude que, quoi qu’il arrive, la Providence divine ne nous abandonne pas. C’est l’assurance que la Miséricorde de Dieu est plus grande que nos fautes. C’est la ferme espérance que le Seigneur vient nous sauver et que notre vie est entre ses mains.

Nous voici déjà arrivés à la mi-carême. La liturgie nous invite à nous réjouir pleinement et abondamment, à « exulter » de joie même si nous sommes encore, pour quelques temps, avec Jésus au désert.

Ce temps de pénitence ne durera pas. Tout comme les Hébreux qui dans le livre de Josué arrive en terre promise et après le temps des pérégrinations des larmes célèbrent la Pâque le quatorzième jour du mois. Dieu annonce déjà le retour de la joie et des chants d’allégresse.

Il est le « Dieu riche en miséricorde » de la seconde lecture lorsque St Paul s’adresse aux Corinthiens désireux de ’montrer, au long des âges futurs, la richesse surabondante de sa grâce par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus’.

Un temps de pénitence de courte durée nous est offert comme un cadeau, un temps pour revenir vers le cœur du Père, un temps d’introspection pour scruter au plus profond de nous mêmes et y débusquer les nombreuses tentations que l’ennemi y a semées.

Viens maintenant le temps du pardon, le temps de la réconciliation... La croix déjà se dresse sur le monde et Dieu, notre Dieu, fait surabonder Sa Grâce là où le péché a abondé.

Au-delà de toutes les bonnes ou moins bonnes raisons d’être inquiets, tristes ou même en colère, demandons au Seigneur la grâce de nous convertir à la Joie. Non une joie excitée et bruyante, mais la joie de ceux qui savent, en dépit de tout, que le Royaume de Dieu est là et que le Christ ouvre à tout homme les portes du Salut.

Que la Lumière du matin de Pâques soit déjà dans nos cœurs et dans nos âmes.

Yannick LEVAUFRE