Il y a d’abord le bon pain de nos tables, celui que l’on rompt en famille ou que le papa bénit le dimanche de sa lame de couteau avant de le partager aux enfants.
Il y a le pain azyme des pays d’Orient, pain en galette rond comme le soleil. En Inde, le Père Manoj vous parlerait du chapati : un pain rond qui sert de base à tous les repas.
Il y a le pain en morceau qu’on trempe dans la soupe, parce qu’il est devenu un peu dur. « Le pain, ça ne se gaspille pas » disait nos grand-mères.

Il y a le pain multiplié par Jésus dans l’Evangile, ou le pain de la Pâque : un pain béni, parce que tout don vient de Dieu.
Il y a ce pain que l’on demande dans la prière : « Donne-nous Seigneur le Pain de ce jour »

Enfin, n’oublions pas le pain de l’Eucharistie, le Pain du Ciel – chair du Christ donné en nourriture pour la vie éternelle. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, et nous sommes appelés à devenir nous-mêmes une bonne pâte : « Celui-là , il est bon comme du bon pain »

Au nom de l’Evangile et du Christ, il faudrait que les chrétiens ne se distinguent pas seulement des autres hommes par leur science ou leur droiture morale, par leur prestige ou le raffinement du culte, mais bien d’abord par leur qualité de cœur, et ce tempérament doux et bon qui se retrouve chez tous les grands amis de l’Esprit Saint.

A Pâques, nous viendrons communier et recevoir le Pain de Jésus-Christ, mais n’oublions pas d’être nous-mêmes d’être de cette pâte-là, de ce bon pain que les hommes et les femmes savent reconnaître, qui nourrit, qui réconforte et fait la joie de nos familles.

Père Christophe