C’est ainsi que l’on gardera mémoire de ces hommes et femmes qui pendant la guerre 1939-1945, bien loin des alcôves parlementaires, ont choisi en toute simplicité de faire preuve de bonté et de sauver des vies. A eux tous, ils ont protégé des milliers d’enfants et de familles de la déportation programmée par l’État français, en lien avec le régime nazi.

Ils étaient des hommes et des femmes ordinaires : fermiers, religieux, instituteurs… et leur exemple nous encourage parce qu’ils nous laissent entendre qu’une action juste, même toute simple, même à petite échelle, peut sauver l’honneur d’une nation et entraver les puissantes mâchoires du totalitarisme.

Millau se prépare à accueillir une large exposition pour faire mémoire de ces justes, reconnus par Israël comme des bienfaiteurs de l’humanité. A partir du 20 décembre, des panneaux présentés à l’Église Saint François vous permettront de redécouvrir les enjeux liés à cette grande déportation programmée à partir de 1942.

A la Maison paroissiale, des documents d’archives évoqueront les portraits de ces justes en Aveyron, où pas moins de 46 personnes ont protégé et hébergé des enfants et des familles juives. Nous leur rendons hommage ici, et nous nous encourageons à méditer sur le courage nécessaire au choix qu’ils ont posé : ils pouvaient si facilement ne rien faire, et ils ont accompli l’impossible. Ils nous redisent, qu’au-delà de tout esprit partisan, la vie d’une personne ou la vie d’un enfant n’a pas de prix.

Père Christophe