Nous célébrons ce dimanche le Saint Sacrement du corps et du sang du Christ, appelé encore Fête Dieu.
En prenant du pain et du vin pour qu’ils deviennent son corps et son sang, consommés par nous, Jésus s’est servi de l’acte indispensable à la vie de nos corps, manger et boire, et en a fait un sacrement, c’est-à-dire le moyen d’avoir part à sa propre vie divine : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et moi je le ressusciterai au dernier jour ». (Jn 6,54)
Si l’Église nous invite à célébrer spécialement en cette fête ce sacrement que nous accomplissons chaque fois qu’une messe est célébrée, c’est pour attirer notre attention sur ce mystère et y prendre part avec respect et reconnaissance. D’ailleurs le mot même d’Eucharistie qui le désigne signifie « action de grâces ».

Nous croyons dans la joie et la reconnaissance que le sacrifice du Christ est rendu présent et actuel, contemporain de nos existences et qu’il a été donné à l’Église pour qu’elle puisse l’offrir chaque jour comme son propre sacrifice, d’une extrémité du monde à l’autre. Saint Paul qui, le premier dans ses lettres a écrit le récit de l’institution de l’Eucharistie (1 Co 11,17-33), a insisté sur la sainteté de la messe et de la communion qu’il appelle le repas du Seigneur. Il demande qu’elle soit célébrée dignement et dans la charité fraternelle. Nous pouvons retenir ces deux recommandations et vérifier si nous les observons.

• Nous approcher avec respect de l’Eucharistie, c’est-à-dire régulièrement et dignement : l’Église nous prescrit de participer tous les dimanches à la messe.
• L’autre recommandation est que notre participation soit l’expression de notre charité fraternelle.
  L’Eucharistie est le sacrement de l’unité ! Comment ceux qui y communient pourraient-ils ne pas surmonter leurs divisions : « Quand tu présentes ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi […], va d’abord te réconcilier avec ton frère : viens ensuite présenter ton offrande » (Mt 5,23-24).

Faisons nôtres ces recommandations et qu’avec la grâce de Dieu, nous les mettions en pratique.

Pierre Gauthier