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L’ouvrier de la onzième heure
Article mis en ligne le 22 septembre 2023

Afin que l’on ne perde pas de vue que tout est grâce dans la dispensation actuelle, même s’il s’agit des récompenses, et que l’on ne pense pas que telle tâche accomplie aura telle rétribution, le Seigneur donne la parabole du maître de maison qui engage des ouvriers pour travailler à sa vigne. Avec ceux qui sont engagés à la première heure, il convient du prix : un denier par jour. Il sort encore à la troisième, à la sixième, à la neuvième heure, même à la onzième, et, trouvant des ouvriers qui ne faisaient rien, les envoie à sa vigne, en leur disant : « Vous recevrez ce qui sera juste ». Ils y vont, sans convenir de prix, s’en remettant à la justice et à la bonté du maître. Le soir venu, celui-ci commence par payer ceux qui ont été les derniers au travail et donne un denier à ceux de la onzième heure. Voyant cela, les premiers s’attendent à recevoir plus ; mais le maître ne leur donne pas davantage. Alors ils murmurent et disent : « Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les as faits égaux à nous qui avons porté le faix du jour et la chaleur. Et lui, répondant, dit à l’un d’entre eux : Mon ami, je ne te fais pas tort : n’es-tu pas tombé d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui est à toi et va-t’en. Mais je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui est mien ? Ton œil est-il méchant, parce que moi, je suis bon ? ». La faute des premiers venait de ce qu’ils avaient pris pour base d’estimation le salaire des derniers, et non la bonté du maître. Puis celui-ci seul sait apprécier la valeur du travail fait, car il y en a qui, venus à la onzième heure, peuvent avoir rendu de plus grands services que ceux qui ont peiné la journée entière. Mais par-dessus tout, le maître est absolument libre d’agir selon sa grâce souveraine et de faire ce qui lui plaît de ses biens. Ainsi « les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers ». Tout est toujours grâce de la part du Seigneur.
Donc, pour ne pas risquer d’être déçu, il ne faut pas calculer avec Dieu. Soyons heureux de ce qu’il a bien voulu nous appeler à travailler dans sa vigne, satisfaits d’être les objets de sa pure et merveilleuse grâce, nous qui ne méritons que le jugement éternel. Travaillons à tout ce que le Seigneur place devant nous, en ayant pour mobile cette grâce merveilleuse ; laissons-lui l’appréciation de notre travail sans attendre sur une récompense, tout en sachant que la même grâce tiendra compte de ce qui aura été fait pour lui, et cela, selon sa justice.