Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Voici que les ténèbres couvrent la terre, et la nuée obscure couvre les peuples. Mais sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît (Isaïe 60, 1-6).

Tout ce temps de Noël a été imprégné par la lumière qui resplendit dans les ténèbres, et malgré les ténèbres, des hommes sont attirés par celui qui est la source de la lumière et sépare les ténèbres de la lumière. Cette étoile représente la lumière de Dieu, la grâce de Dieu dans le cœur et l’esprit de tout homme et qui le guide vers le Christ.

Bien chers frères et sœurs, Dieu a tellement aimé le monde qu’il a pris chair de l’homme pour faire Un avec lui, afin de le sauver et lui donner la vie éternelle. Quel bonheur !

Dans l’Épiphanie dont le nom signifie "manifestation" en grec, c’est Dieu qui se donne à voir à toute l’humanité représentée par ces vaillants mages venus du bout du monde. Dieu se fait bébé pour entrer dans notre monde, dans notre histoire. Voilà la bonne nouvelle que nous propose cette fête. Par l’Épiphanie s’ouvre l’universalité du salut. Le sauveur attendu vient pour tout le monde. Désormais le nouvel Israël est l’ensemble de tous ceux qui, juifs ou païens, noirs ou blancs, toutes races confondues, se prosternent devant Jésus.

Dans le geste des mages : « Ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe », nous voyons la nature de cet enfant qui nous est né : Vrai Dieu et Vrai Homme : L’or pour sa royauté, l’encens pour sa divinité et la myrrhe (parfum utilisé pour embaumer les défunts) pour annoncer sa mort.

Au cœur de ce récit de l’Épiphanie se présentent à nous deux attitudes :

D’une part, Le refus des hommes politiques et religieux juifs qui pourtant, devraient être les premiers à reconnaître le Messie. Et d’autre part, l’accueil fait par les païens à travers ces rois mages qui, loin de s’inquiéter comme les premiers, éprouvent une grande joie de rencontrer le messie. La rencontre du Christ transforme notre vie et nous ouvre une autre route : la route du bonheur.

L’Épiphanie est ainsi la fête, la célébration du voyage de tout homme en quête de Dieu, mieux la fête de Dieu qui cherche l’homme et l’appelle par des signes, une étoile, sur le chemin ici-bas de la vie de tous les jours. Tout comme ces rois mages heureux de rencontrer le messie, manifestons notre reconnaissance au Christ en lui offrant du coffret de notre cœur, le bien le plus précieux dont nous disposons : l’amour.

Que la présence de notre Sauveur nous apporte la paix et la grâce de vivre en enfants de Dieu !
Bonne, sainte et heureuse année 2024 à tous !

Père Célestin AKO, prêtre coopérateur
à la paroisse Saint-Jean-XXIII