« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Durant toute sa vie terrestre, bien qu’étant de condition divine, Jésus n’a pas gardé jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il Lui est resté obéissant jusqu’à sa mort. Toute sa vie était l’incarnation de l’amour de Dieu. Rien de ce qu’il faisait était hors de cette volonté de Dieu qu’il est venu révéler au monde. Ainsi être avec Dieu, c’est marcher dans les pas de Jésus dans la fidélité en l’amour qu’il nous a enseigné. La volonté de Dieu était la hantise de Jésus. C’est pourquoi ceux qui aiment Dieu deviennent sa famille. A ce titre, Marie devient doublement sa mère. Elle qui est restée totalement soumise à Dieu comme sa servante.
Jésus nous introduit dans l’universalisme de son cœur. Ce que Dieu veut, c’est le véritable amour. Cet universalisme rejoint tout homme, toute femme quel que soit sa religion. Nous sommes tous ses frères et sœurs en aimant vraiment. Nous sommes appelés à être unis au Saint Esprit et à écouter les inspirations qu’il met en notre cœur. Notre but est de trouver la volonté de Dieu et de la suivre dans ce qu’il nous demande. La sainteté ne vient pas de ce que nous faisons, mais de l’amour avec lequel nous faisons ce que Dieu veut de nous.
Dans l’évangile de ce jour, la discussion que Jésus a avec les pharisiens, nous permet de faire un pas de plus et manifeste que le mal n’est pas seulement en nous par notre choix. Il est aussi l’œuvre du Malin, de Satan, de Belzébul. Il provient alors d’une cause extérieure à nous. Et se propage par toutes sortes d’artifices. Satan met à l’œuvre des forces mystérieuses qui s’en font les moteurs. Les forces du mal se concrétisent dans l’action du Malin et de ses subordonnés. Mais elles restent sans effet si le sujet n’y donne pas son acquiescement. Dans le processus du salut, notre choix est donc primordial.
Bien sûr la miséricorde de Dieu ne souffre d’aucune limite, mais ici Jésus laisse entendre que cette miséricorde peut trouver un tel refus qu’elle cesse d’être active et laisse la personne à ses seules ressources humaines. Un choix qui s’inscrit comme un refus conscient du salut. Voilà ce que serait le péché contre l’Esprit Saint.
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse !
P. Célestin AKO