Le Doyenné du Pays Millavois ne voulait pas manquer de mettre à l’honneur le Père Pierre Gauthier pour ses 60 ans de sacerdoce : le remercier et rendre grâce pour cette vie consacrée à Dieu et au service de ses frères

Pierre Gauthier a été ordonné dans l’église de St Georges de Luzençon le 28 juin 1964. Après des études de philosophie à l’université, il devient, de 1967 et jusqu’en 1975, professeur de philosophie à l’institution Ste Marie à Rodez, aujourd’hui lycée François d’Estaing. En 1975, il est envoyé, toujours en sa qualité de professeur de philosophie, au séminaire régional et à l’Institut catholique de Toulouse. En 1988, il est nommé professeur de théologie à l’Université catholique de Strasbourg. En 2008, il retourne dans le diocèse de Rodez comme prêtre à la Paroisse St Jean XXIII des Grands Causses. Dès lors, il participe à la vie presbytérale, assurant des messes sur tout le territoire du Doyenné. Avec la discrétion qu’on lui connaît, toujours à l’écoute, il passe beaucoup de temps à visiter les malades et des personnes âgées.

Pierre Gauthier est né à St Georges. Nous avons profité de la messe dominicale anticipée du 27 juillet célébrée en notre église de St Georges par le Père Pierre pour fêter son anniversaire, lui manifester notre amitié et notre reconnaissance. Sa famille, les anciens avec qui il a grandi, ses amis, ainsi que des paroissiens de St-Georges et ceux venus de Millau ou d’ailleurs, avaient tenu à être présents à cette messe d’action de grâce, puis à partager la fouace et le verre de l’amitié.

"Merci Pierre pour le don de ta personne. Nous sommes heureux et fiers de ton engagement de Prêtre, mais nous sommes fiers aussi parce que tu es enfant de St-Georges. Nous savons que tu restes très attaché à ton village et particulièrement à Bel Asile."

Voici quelques mots prononcés par le Père Gauthier :

« Je remercie très sincèrement l’équipe du relais paroissial de St-Georges d’avoir voulu souligner et fêter cet anniversaire des soixante ans de mon ordination comme prêtre. Je suis très touché de leur attention, je les en remercie comme je vous remercie d’être venus nombreux ce soir de St-Georges et du Pays millavois.
Je n’oublie pas que cette messe est célébrée pour les défunts qui ont été nommés, et je prends ma part de la peine et de la prière de leurs familles.
Mon ordination sacerdotale (presbytérale) s’est passée dans cette église de St-Georges le 28 juin 1964. C’était un dimanche après midi, un bel après midi comme celui-ci. Le curé de l’époque, l’abbé Justin Got, avait demandé et obtenu que l’évêque se déplaçât pour cet évènement. Les ordinations avaient lieu plutôt à la Cathédrale de Rodez. Monseigneur Jean Ménard, évêque de Rodez et de Vâbres, vint donc à St-Georges.
Il y avait alors quatre prêtres originaire de St-Georges : l’abbé Pierre Maury, l’abbé Jules Soulié qui fût très longtemps aumônier des Aveyronnais de Paris, Monseigneur Raymond Izard, et j’y ajoute François Ferrière d’ascendance St-Georgienne par son Père. Il fût lui aussi ordonné prêtre ici même dans cette église de St-Georges par le Cardinal Duval venu exprès d’Alger dont il était l’archevêque catholique. Tous les quatre sont décédés. Un autre prêtre, Mgr Romain Cassou, ne s’était pas encore établi à St-Georges pour y finir ses jours après avoir été curé de Bizerte en Tunisie. Mais, lui n’était pas originaire de St-Georges, il était ruthénois.
Les St-Georgiens étaient venus nombreux assister à cette ordination ; j’étais entouré par ma famille, nombreuse elle aussi, et par les amis.
Mes parents sont morts depuis longtemps et plus récemment mon frère, Maurice, accidentellement.
L’abbé Got s’est servi de l’évènement pour réaménager le cœur de l’église comme vous le voyez maintenant, conformément aux directives conciliaires. L’ancien autel de bois, adossé au mur, fût supprimé ; l’autel actuel et le sol de marbre posés, la barrière du chœur (la sainte table) remplacée par l’actuelle, en bois, faite par un artisan du village, ainsi que la grande croix derrière le Christ, lui-même en bois, et d’autres mobiliers liturgiques ont été rapportés de Bizerte par Mgr Cassou.
Voilà quelques souvenirs de l’évènement attachés aux murs de cette église. Je ne vais pas vous en dire plus, je vous souhaite de garder la foi, de garder votre confiance en l’Église, de prier pour les vocations et un peu pour moi. »