Le 15 septembre, au lendemain de la fête de la Croix glorieuse, l’Église fait mémoire de la Bienheureuse Vierge, Marie des Douleurs. La liturgie célèbre ainsi la compassion de Marie au pied de la croix. Celle que l’on invoque parfois sous le nom de Notre Dame des sept douleurs partage en effet la souffrance de son fils et nous rappelle la peine des hommes et l’urgence de compatir et de venir en aide à notre prochain.
Celui qui a médité sur la gloire du Crucifié sait regarder avec Marie le mystère de la douleur de l’homme. Il apprend à goûter la richesse et le sens que peut avoir la vie dans cette communion au Christ dans ses souffrances. En s’associant aux souffrances du Christ en croix, il s’associe avec lui à sa glorification.
Marie a communié intimement à la passion de son Fils. Aussi a-t-elle été associée d’une manière unique à la gloire de sa résurrection. C’est pour cela que nous célébrons la compassion de Marie au lendemain de la fête de l’exaltation de la Sainte
Croix. Cette fête nous rappelle qu’au pied de la croix la maternité de Marie s’est étendue à tout le corps du Christ, qui est l’Église.
« La Transfiguration, rayonnement puissant de la gloire de Dieu nous illumine et nous donne la force “d’affronter” le mystère de la Croix. Dans cette contemplation renouvelée de la Croix, nous pouvons alors expérimenter, à l’école de la Vierge de pitié, la douce charité qui nous fait nous tourner vers les cœurs blessés et, en communiant à leur souffrance, davantage nous unir au Christ dont le cœur, ouvert à toute détresse, peut seul apporter paix et consolation en nous entraînant dans sa gloire. » (Mgr Patrick Le Gal, Prier au rythme de l’Église, éd. Fayard)