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« Que le Christ habite dans vos cœurs par la foi » (Ep 3,17)
Article mis en ligne le 19 septembre 2024

par Alain Desmarest

Frère Réginald, Dominicain à Montpellier et aumônier régional des Equipes du Rosaire a donné, jeudi 19 septembre 2024 aux salles du Barry où se sont réunies les équipes du Rosaire, une conférence consacrée au "Sacré Cœur de Jésus uni au Cœur immaculé de Marie".

L’an dernier, dans une discussion amicale en fin de soirée avec une protestante, femme de pasteur (ou prédicateur), tandis que je lui parlais du Rosaire, pensant qu’elle serait sensible à sa dimension profondément évangélique que je tâchais de bien mettre en valeur, je me heurtai à un mur, lorsqu’elle me dit, sans malice ni volonté de faire mal : « Mais c’est bien beau tout ça, mais vraiment je ne vois pas l’intérêt de tout ça ». J’avoue que j’en restai bouche bée, oui, elle voyait bien sûr l’intérêt de l’Evangile, en revanche, en faire l’objet d’une prière à travers les mystères, non. Ne soyons pas dupes, ce sentiment n’est encore que trop répandu même dans nos communautés chrétiennes catholiques. Regardez dans notre propre apostolat du Rosaire, la première chose que nous avons à faire, c’est rassurer. Rassurer que la répétition des « Notre Père », des « Je vous salue Marie » et des « Gloire au Père… » n’est pas fastidieuse, que ce n’est pas une prière que « de vieux » pas plus qu’elle ne serait que « de jeune ». C’est un peu l’expérience même que j’ai vécu l’année dernière à la session de formation à Paris pour les nouveaux responsables du Rosaire au Couvent de l’Annonciation, où on nous avait bien dit « Les Equipes du Rosaire ce n’est pas le Rosaire », dans le sens bien sûr où ce n’est pas un groupe de récitation commune du Rosaire, mais, je suis désolé, le Rosaire, en tant que chaîne de prière fait partie de notre identité profonde ! Que ce soit dans notre prière commune que dans notre dizaine, qui fait de nos équipes de véritables chaînes de prières !

L’objet de l’enseignement est de donner une clef pour vivre le Rosaire en y puisant dans les richesses de la grâce de Dieu auxquelles il nous donne accès. Or, il me semble que la première et principale de celles-ci est qu’il forme notre cœur à l’image du Cœur Sacré de Jésus, par la Vierge Marie. C’est-à-dire que dans le Rosaire récité avec foi, notre intérieur s’en trouve changé par la grâce : méditer, regarder l’Evangile avec Marie, de façon fidèle, façonne notre cœur en le conformant au Sacré Cœur de Jésus. Dans le Rosaire, apparaît le rôle maternel de Marie à l’égard de ses enfants pour qui elle veut le meilleur, c’est-à-dire d’être unis à son Fils. Ainsi, c’est par le Cœur de Marie, Cœur Immaculé, plein de grâce que nous sommes unis au Cœur divin de Jésus Christ. Tâchons maintenant d’expliciter comment la dévotion au Sacré Cœur de Jésus nous permet d’enrichir notre façon de vivre le Rosaire et mettre en œuvre l’invitation de Saint Paul : « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ! » (Ep 3, 17). Qui n’est autre que la perfection et l’accomplissement vers lequel tend notre propre vie chrétienne.

Dans un premier temps nous aborderons le Sacré Cœur ainsi que le Cœur Immaculé de Marie, en soi, comme objets de dévotion. Ceci nous permettra, dans un deuxième temps d’expliciter l’action transformante de la Vierge Marie avec le Rosaire dans notre intérieur, notre esprit, et enfin, dans un dernier temps comment il débouche à perfectionner la présence du Christ en notre propre cœur modelé par Marie.

- 1 Le Sacré Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie comme objets de dévotion.

De quoi parle-t-on lorsque l’on parle de « Sacré-Cœur » et de « Cœur Immaculé de Marie » ? Spontanément, nous pensons à nos églises paroissiales, où nous sommes à peu près certains de trouver soit une chapelle, soit un vitrail dédié aux apparitions de Jésus à Marguerite-Marie Alacoque en 1673, où Jésus Christ montra son cœur à Marguerite-Marie disant « Voilà le cœur qui a tant aimé le monde ». L’Eglise s’est emparée de cette dévotion comme moyen pour les fidèles de mieux aimer et connaître le Christ. De même, cette dévotion s’accompagne de celle du Cœur Immaculé de Marie, représenté dans l’iconographie transpercé par un glaive, en référence à la prophétie de Syméon à la présentation de Jésus au Temple (cf. Lc 2, 35). Lesdeux dévotions sont intimement liées l’une à l’autre, que celle du Sacré Cœur de Jésus appelle d’une certaine manière celle du Cœur Immaculé de Marie, et inversement, celle du Cœur Immaculé de Marie ne prend son sens que dans celle du Sacré Cœur de Jésus si bien que dans la liturgie de l’Eglise, la fête du Cœur Immaculé de Marie se célèbre dans la foulée de la solennité du Sacré Cœur de Jésus (3èmevendredi après la Pentecôte).

La dévotion au Cœur de Jésus a ceci de particulier cependant, qu’on ne célèbre pas ici un mystère particulier de sa vie, ni même un attribut du Christ, mais un… organe. N’oublions pas que lorsque Jésus montre son cœur à Marguerite Marie, il montre son cœur de chair, cœur battant dans sa poitrine. C’est lui l’objet premier de notre dévotion ! Peut-être qu’à notre époque ça peut paraître déroutant mais voyons un peu ce que cela représente et symbolise. Car le cœur n’est pas un organe si anodin. Ne serait-ce que par son rôle dans le corps : il rayonne dans tout l’organisme l’irrigant du sang donnant vitalité à tous les autres organes. Quand un cœur bat, c’est la vie, quand il s’arrête de battre, c’est immédiatement la mort.

Quand on va visiter par exemple la basilique de Padoue, on peut voir dans une chapelle de l’abside les reliques de la langue et des cordes vocales de Saint Antoine pour rappeler à quel point il fut un excellent prédicateur de la Parole de Dieu. Pour Jésus, mais c’est le cas également pour Marie, le cœur dont il est question, le cœur de chair est un cœur qui bat toujours. Ce n’est pas une relique morte, desséchée et froide, c’est un cœur chaud et bien vivant qui bat dans la poitrine du Christ ressuscité et de Marie qui partage depuis son Assomption la gloire de son Fils. C’est-à-dire que dans notre vie en Christ nous sommes unis à son cœur, qui tant dans sa vie publique que glorieuse est le cœur humain de la deuxième personne de la Trinité et Marie est le cœur « plein de grâce », rempli de la grâce de son Fils et glorieux, vivant toujours de la vie de son Fils dans le Ciel. C’est-à-dire que lorsque l’on parle de « dévotion au Cœur », nous faisons référence à cette union à la même vie divine qui nous irrigue comme membres de son Corps, et que Marie possède en plénitude.

Mais il y’a autre chose. Le cœur de chair est aussi le symbole de l’amour et de manière plus général de tous les sentiments de l’âme. Quand on parle de cœur il y’a une dimension affective très forte. Si vous parlez de quelqu’un en disant « Cette personne n’a pas de cœur », ça ne va pas nous la rendre sympathique… On pense à quelqu’un de cruel, sans compassion, égoïste etc… A l’inverse d’une personne de qui on dirait « elle a un grand cœur ». Aussi nous voyons comment le cœur représente nos affections sensibles, et c’est un volet d’une très grande importance et richesse lorsque nous parlons de dévotion aux Cœurs de Jésus et Marie. Nous portons notre regard sur les affections sensibles de Jésus d’abord, affections et sentiments de Dieu incarné qui président à son action, à son œuvre de Rédemption et tout simplement qui représentent sa personnalité humaine unie à la personne divine du Fils. Eh bien oui ! En Jésus Christ, ses sentiments humains, ses affections humaines sont les sentiments et affections de Dieu. C’est, pour le dire autrement, des sentiments et affections humaines perfectionnées et divinisées par la grâce de Dieu. Souvenez-vous de ce qu’il avait dit à Marguerite-Marie Alacoque à Paray le Monial en lui présentant son cœur palpitant : « Voilà ce cœur qui a tant aimé le monde ». Ce cœur toujours vivant, ce cœur qui continue de battre aujourd’hui et pour l’éternité, cœur glorieux débordant toujours d’amour pour nous, mais également blessé par nos péchés et nos fautes… Vous voyez soudain à quel point notre vie morale change de perspective ? Lorsqu’on dit que notre péché « blesse Dieu », c’est vrai dans la mesure où il se rapporte au Cœur Sacré de Jésus. Et de même, notre vie chrétienne est morale pas dans une application froide et matérielle de tel ou tel commandement mais quand il bat à l’unisson avec le cœur de Jésus ! Pour nous comme pour Jésus, nous ne sommes pas des robots, notre agir est conditionné par nos désirs, par nos affects, par nos sentiments. Conditionné ! Pas déterminé !Mais c’est le « conditionnement » de l’amour divin est celui qui nous pousse à agir selon l’Evangile.

Dans le Sacré Cœur de Jésus, dans le Cœur de Marie c’est l’intérieur dans ce qu’il y’a de plus intime dans leur personne qui s’offre à nous. C’est leur amour, c’est leur zèle, leur obéissance, leurs désirs, leurs douleurs, leurs joies, leurs tristesses etc… C’est à tout cela que nous communions pour que notre propre agir humain, notre amour, nos désirs etc… soient modelés sur ceux de Jésus Christ. Et y’a-t-il meilleure exemple d’un cœur parfaitement conformé à l’Evangile du Christ que celui de Marie ?

- 2 L’action transformante de notre propre cœur de Marie dans le Rosaire

Avec ce que l’on a vu sur la dévotion du Sacré Cœur de Jésus, l’on peut commencer à voir à quel point elle s’accorde et s’harmonise avec celle du Rosaire. Le Rosaire nous fait suivre avec Marie les mystères de la vie de Jésus dans lesquels il nous porta le Salut et qui chacun révèlent une particularité de l’amour de Dieu pour nous, manifesté en Jésus Christ. Nous sommes donc dans le Rosaire dans un exercice de contemplation de Dieu qui nous donne par amour son Fils Jésus de la Sainte Vierge Marie, le Verbe Incarné, nous contemplons la vie qu’il mena, vie d’amour entièrement donnée au Père dont son cœur de chair est le symbole. Cette contemplation, nous la suivons avec Marie comme celle qui communiant parfaitement à la vie de son Fils, associée à sa mission nous apprend à communier à chacun de ses mystères, façonnant ainsi notre cœur selon son cœur Immaculé. C’est cela qu’il nous convient d’aborder désormais.

Tout d’abord lorsque nous regardons simplement l’agencement des mystères de la vie du Christ, nous voyons tout de suite qu’ils se rapportent à l’affect, au sentiment, donc au cœur. C’est ainsi que nous commençons avec les mystères Joyeux, les mystères Lumineux, les mystères Douloureux et enfin Glorieux. La façon la plus élémentaire de communier aux mystères de la vie du Christ, de faire notre les sentiments du Christ, ce sera de partager quelque chose de la disposition de l’affect qui nous fait entrer dans telle série de mystère. C’est-à-dire que l’on ne peut pas communier à l’Annonciation, ou à la Présentation de Jésus au Temple par exemple, à travers le Rosaire, sans y rechercher, y méditer quelque chose de la joie qui sera la porte d’entrée de ces mystères. Une joie qui n’a rien de théorique, une joie vécue, une joie réelle, qui est celle ici de la Vierge, joie qui découle de la grâce de son Fils. C’est même la première grâce que l’on demande implicitement dans la série des dizaines, des « Je vous salue Marie » : de modeler notre joie qui se décline de façon diverse selon que l’on médite l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation au Temple et le Recouvrement au Temple. On peut faire exactement le même exercice pour les autres séries de mystères.

Ces mystères, petit à petit, à force de les prier, de les méditer, nous font voir et goûter les sentiments qui animent le Cœur de Jésus, sentiments que Marie nous apprend à incarner à vivre dans notre propre destinée humaine de la façon dont elle les vécus de façon parfaite en communion avec son Fils. L’importance de la salutation angélique dans la méditation des mystères ne sera jamais assez soulignée. Car en chacun de ces mystères, en faisant notre les paroles de l’ange Gabriel, nous attestons de la présence de Marie à ces mystères à nos côtés. Le « Je vous salue Marie » est dit au présent, un présent d’actualité. Marie est comme nous présente, par grâce à chacun des mystères du salut, mais là où nous désirons à y communier dans un esprit de conversion, pour apprendre à simplement aimer Dieu davantage en nous unissant à son Fils, Marie, elle, y est déjà là comme celle qui déjà communie à ce mystère et tout ce qu’il contient de grâce. Pourquoi ? Parce qu’avec l’ange nous disons : « Je vous salueMarie, pleine de grâce », et parce que nous disons aussi « Le Seigneur est avec vous ». Le Seigneur qui est conçu dans son sein, le Seigneur qui est flagellé, le Seigneur qui meurt sur la Croix, le Seigneur qui ressuscite, le Seigneur qui t’accueille dans la gloire etc… Le Seigneur Jésus, le fruit de tes entrailles, le béni de Dieu est avec toi, comme toi tu es bénie entre toutes les femmes, plus que tout le monde. C’est essentiellement dans le Rosaire que nous sont ouverts les trésors de la plénitude de grâce de la Sainte Vierge Marie, c’est dans la dévotion au Rosaire, qui mérite son titre de « Saint Rosaire », que Jésus a voulu nous ouvrir largement le trésor des grâces de sa Mère qu’il lui donna en plénitude pour en faire bénéficier ces frères et ses sœurs. Quelles sont donc d’abord les grâces que Marie nous prodigue dans le Rosaire ?

Celles d’intérioriser en nous l’amour divin de son fils Jésus. C’est ainsi que d’abord nous communions que nous faisons un avec le Christ. Le premier pas indispensable et nécessaire est, bel et bien la foi. La foi commune qui nous unit tous dans la même famille des enfants de Dieu, mais ce qui vivifie cette foi c’est que notre cœur batte au rythme du cœur de Jésus. Que nos joies soient vécues à la façon de Jésus, que nos souffrances soient vécues à la façon de Jésus, que son enseignement nous illumine notre cœur appelé à partager sa gloire comme Marie. Car être uni au Christ c’est être irrigué de sa vie glorieuse, plus on s’ouvre à lui, plus on se conforme à lui, plus les bienfaits du salut et de son amour se font ressentir au plus profond de notre être. Or, le Rosaire justement en nous faisant intérioriser en nous, par Marie, les sentiments de son fils, dans une pratique régulière et fidèle les « divinisent » petit à petit à travers la plénitude de grâce de Marie notre vie intérieur en la rendant semblable à celle du Christ, notre Maître et notre frère. C’est une fructification de la grâce du Christ qui conduit les cœurs des élus à vivre l’union au Christ selon la perfection de Marie.

Donc l’influence de Marie dans le Rosaire conforme notre cœur à celui du Christ en le rendant semblable à celui de la Sainte Vierge, que l’on peut qualifier en reprenant les paroles de l’oraison de la messe du Cœur Immaculé de Marie : « Demeure de la Parole et sanctuaire de l’Esprit Saint (…). Un cœur pur et docile, qui fait marcher sur le chemin des commandements de Dieu, qui aide à être fidèle à l’aimer par-dessus tout dans le souci de nos frères ».

- 3 Le Rosaire perfectionne la présence du Christ en nos cœurs.

Saint Paul nous dit : « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ». C’est donc la foi qui ouvre la porte de notre cœur au Christ. Cette foi elle est d’abord don de Dieu, qui nous porte le salut. Sans la foi nous ne pouvons être sauvés, c’est ce que Saint Paul ne cesse de répéter. Mais ce salut, pour qu’il s’enracine en nous dans une disposition stable doit devenir le principe de notre vie, de notre agir, de nos désirs, de nos pensées, bref de notre personne, de ce que nous sommes en toutes nos composantes. Saint Jacques dans son Epître le rappelle bien lorsqu’il dit que la foi sans les œuvres est vaine, et que œuvres et foi se rendent témoignage l’un à l’autre !

Si bien que si par la foi nous accueillons le Christ dans notre cœur, que nos actes mauvais, que nos péchés, que tout ce qu’il y’a d’anti évangélique en nous ne l’en chasse pas ! Habiter ce n’est pas venir pour un petit séjour et repartir, habiter c’est demeurer, c’est être présent de manière stable et continue ! Le Rosaire donc appelle lui aussi à un va et vient entre une conversion de notre agir, de nos sentiments, de nos désirs et une mise en pratique au service de Dieu et de nos frères. Pourquoi le Cœur Immaculé de Marie est le plus parfaitement uni au Christ ? Précisément parce qu’il est Immaculé, comme celui de Jésus, c’est-à-dire que rien n’y fait écran entre la personne humaine de Marie et Dieu, comme rien ne fait écran entre la personne humaine de Jésus et Dieu. Si dans le cœur de Marie l’amour de Dieu se déploie dans une perfection incomparable avec aucune autre créature et qu’il est modèle de perfection d’un cœur uni etvivant du Cœur Sacré de Jésus, c’est parce que tout dans sa vie est subordonné à Dieu à travers l’Evangile. La vie de Marie, ses désirs, ses aspirations les plus profondes étaient toutes dans la dépendance amoureuse de Dieu, la rendant, sur le plan subjectif, coopératrice parfaite de la mission de son Fils, comme en Jésus tout dans sa vie terrestre fut subordonné à la mission de salut du Père, tout jusque dans ses plus petits désirs. C’est pour cela que Jésus ne changea pas les pierres en pain lorsque Satan le lui suggéra au désert…

Le Rosaire pratiqué, vécu en équipe, de façon personnelle, dans la prière fidèle et appliqué dans notre quotidien dans nos relations avec nos frères, nous établit dans une relation profondément affective avec le Christ. Combien c’est important ! Notre foi n’est pas quelque chose de froid et sec, elle nous entraîne à vivre au rythme de la vie du Seigneur Jésus, à y voir justement notre Seigneur mais notre frère bien-aimé, l’un comme l’autre dans la même personne. Le Rosaire, bien vécu, nous place dans cette dynamique, où les joies du Christ deviennent « nos » joies, comme les joies de Marie deviennent « nos » joies, de même pour la douleur et enfin pour la gloire, où la gloire de Jésus et de Marie devient progressivement, dès ici-bas, « notre » gloire. Et ainsi, le Christ fait, par Marie sa demeure en notre cœur. AMEN