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Le Sacré-Coeur
Article mis en ligne le 3 mars 2013
dernière modification le 30 mars 2013

Plan d’accés

Créée en 1876, la paroisse du Sacré-Coeur n’avait encore, dix ans après, pour l’exercice du culte qu’un local provisoire. Les durs labeurs nécessités par l’établissement de la nouvelle paroisse, l’âge et la fatigue d’un long ministère n’avaient pas permis au premier pasteur de la nouvelle paroisse, l’abbé Rouquette, d’entreprendre l’oeuvre importante de la construction de l’église :

Ce lourd fardeau devait être transmis à un plus jeune prêtre. Voilà pourquoi, en 1886, l’abbé Rouquette ayant pris sa retraite, Monseigneur Bourret nomma là la paroisse du Sacré Coeur l’abbé Théophile Massabuau.

« Allez, lui écrivit l’évêque ; présentez-vous à ce bon peuple et dites à vos nouveaux paroissiens que je vous envoie pour sauver leurs âmes et bâtir leur église ... Mettez la main à l’oeuvre sans tarder et, qu’avant de mourir, j’ai la joie de consacrer cet édifice et de bénir le pasteur qui l’aura élevé... ».

Installé le 7 février, le nouveau curé du Sacré-Coeur, en saluant ses paroissiens, fit un pressant appel à leur générosité, promit de dépenser toutes ses forces pour la prompte réalisation de la vaste entreprise.

L’infatigable pasteur succomba à la tâche en 1895 ; quatre ans seulement après l’inauguration de l’église. Il n’eut pas la consolation d’assister à sa consécration solennelle.

L abbé Massabuau s’était mis à l’ oeuvre avec une activité si dévorante qu’en moins d’un an, il mettait à l’adjudication les travaux de maçonnerie évalués, sans les cloches, à la somme de 210 000 francs de l’époque.

Le lundi de Pâques 1887 eurent lieu la bénédiction et la pose de la première pierre.
Les travaux commencés, il s’agissait de se procurer les ressources nécessaires pour en assurer la continuation. II fallait compter sur la générosité des fidèles. Une souscription publique fut donc ouverte. Finalement, grâce au concours de beaucoup, l’ oeuvre fut couronnée de succès.

La nouvelle église paroissiale fut inaugurée en septembre 1892. Quelques mois après, l’Evêque de Rodez ayant offert une bonne somme pour la construction d’un des deux clochers, une nouvelle souscription couvrit les frais du second. Ces travaux furent effectués l’année suivante.

Bien des choses restaient à faire à la mort de l’abbé Massabuau pour l’ornementation et l’embellissement de l’église. L’oeuvre se poursuivit : le maître-autel, une chaire monumentale et d’autres améliorations contribuèrent à la réalisation définitive de l’église. Par la suite, les clochers encore muets s’animeront et feront retentir dans la ville leurs joyeuses sonneries.

La consécration solennelle de l’église eut lieu le 2 juillet 1898. Monseigneur Germain, évêque de Rodez ; était accompagné de trois évêques aveyronnais : Monseigneur Montéty, archevêque de Bérythe, Monseigneur Livinhac siégeant en Afrique et Mlonseigneur Latieule, le nouvel évêque de Vannes. Hélas, les deux plus grands auteurs de la construction de l’église, le cardinal Bourret et l’abbé Massabuau, étaient décédés.

De style romano-byzantin, l’église du Sacré-Coeur ressemble à une cathédrale avec ses deux campaniles à galerie et à toiture plate, sa grande nef à bas-côtés et sa belle coupole couronnant le maître-autel à une hauteur de 24 mètres.
Elle est bâtie en pierre blanche et ses douze piliers monolithes de 5,60 mètres de haut sont en marbre. Les sobres peintures des murs et des voûtes font bien valoir l’harmonie des grandes lignes de l’intérieur. La longueur totale est de 53 mètres et la hauteur des campaniles de 32 mètres. La conception des plans est due à M. Pons alors architecte du diocèse et du département.

Jacques Cros-Saussol