Nourrir sa vie de foi
par

J’accompagne plusieurs groupes de lecture biblique sur Rodez et Millau.
Ces groupes sont l’occasion d’écouter un texte biblique à plusieurs pour s’en nourrir et prendre des forces.
Bien sûr, je peux rappeler l’insistance du synode diocésain sur l’importance de lire la Bible mais je préfère donner la parole à une pasteur Dominique Hernandez qui en parle mieux que je ne saurais le faire. En voici quelques bribes :
« Il est un lieu vivifiant, un lieu où éclôt toujours nouveau le désir d’être vivant, c’est-à-dire le désir d’être relié à soi-même, à d’autres et à plus que soi et d’autres, un lieu toujours ouvert, accessible sans condition, accueillant. Un lieu qui n’est pas fixe mais mobile, transportable, d’installation légère, de dimension variable. Ce lieu, je le reconnais comme une tente, à la fois provisoire et accompagnant les longues marches, à la fois espace d’intimité et d’hospitalité, à la fois à l’écart et perméable à l’environnement. Ce lieu c’est celui de la lecture des Écritures, […]. La tente est dressée chaque fois que la Bible est ouverte et les Écritures arpentées avec attention, avec cœur et intelligence, avec curiosité et désir, même un court fragment ou pour un court moment, en solitude ou en compagnie. […]
Ainsi la tente de la lecture des Écritures, parce qu’elle est provisoire, n’absolutise ni le texte ni la personne ni le groupe, afin que les liens n’enferment pas mais libèrent énergies, surgissements, échappées, et la sensation d’être vivant, d’être concerné, on pourrait dire aussi appelé. Alors ce qui est découvert, reçu, compris, partagé dans la lecture participe au dynamisme de l’existence et à la responsabilité d’être emmené plus loin. […]
La tente peut être dressée en n’importe quel temps, en n’importe quel endroit, en urgence ou de manière régulière, aussi bien dans les friches ou les jardins que dans les effondrements ou les décombres, non pour profiter ni pour éviter, mais pour repartir. Car il s’agit de faire face aux soulèvements, aux ruines, aux précarités, à l’enchevêtrement composant le réel, imprévu, inédit, inouï, et de se laisser ébranler et refonder, pour tenir la vie en soi et pour autrui. […]
Une tente ne représente pas un lieu prestigieux ou somptueux, ni même robuste ou sécurisé. Mais elle suffit pour honorer ceux qui y prennent place, ceux qui y passent un moment afin de comprendre l’existence et le monde. Elle suffit pour honorer l’hospitalité si essentielle dans les Écritures, honorer le partage du pain avec ceux qui ont faim et le don de l’eau à ceux qui ont soif. Elle suffit pour honorer ceux qui cherchent, ceux qui espèrent et ceux qui doutent. Elle suffit pour la foi et pour la parole, pour la confiance et l’amitié. Quand il s’agit de les tisser, de les broder, d’en nouer les fils aux aspérités et aux surprises des Écritures. Quand il importe d’accueillir ce qui vient à soi, à travers l’épaisseur des textes et la profondeur de l’être, et dans les présences réunies, pour être réengagé en pensée, en communauté, en courage, en vie. On peut alors reprendre la route. »
Si vous désirez vous aussi faire cette expérience, vous pouvez vous joindre :
- soit à celui du jeudi matin (9h 30-11h 30) salle du Sacré-Cœur où nous lisons l’évangile de Luc.
Voici les prochaines dates : jeudi 14 octobre ; jeudi 25 novembre ; jeudi 9 décembre . - soit au groupe du lundi après-midi (16h à 18h) salle du Sacré-Cœur où nous lisons le livre de la Genèse,
Voici les prochaines dates : lundi 11 octobre ; lundi 22 novembre ; lundi 6 décembre . - soit à celui du mardi après-midi (14h-16h) salle du Sacré-Cœur où nous lisons quelques psaumes.
Voici les prochaines dates : mardi 12 octobre ; mardi 23 novembre ; mardi 7 décembre .