D’abord l’ange, le messager divin lui annonce l’incroyable : Elle va porter en elle l’enfant de la promesse divine. Dieu l’a choisie, elle accueille dans la foi la volonté de Dieu : « qu’il me soit fait selon ta parole » elle va découvrir peu à peu la situation insolite où elle se trouve… c’est trop tôt pour en parler à Joseph ! Va t’il comprendre, l’accepter ?... C’est donc seule, dans un premier temps qu’elle peut dire sa fidélité à Dieu.
Elle rejoint Abraham, Jacob, Moïse, David, les prophètes. Tous ont accepté la volonté divine, en acceptant le bouleversement dans leur vie : « Quitte ton pays, ta parenté »

Mais Marie vient d’apprendre que sa cousine Élisabeth, elle aussi, a vu son existence changer, avec une grossesse inattendue vu son âge. C’est la rencontre de ces deux femmes qui vont échanger sur l’œuvre de Dieu en elles, sur le choix divin pour elles. Marie, au contact d’Élisabeth va enfin laisser éclater sa joie : « Bienheureuse celle qui a cru » sa joie éclate dans le Magnificat : « merveilles de Dieu, toutes les générations me diront bienheureuse » Elle voit déjà en son enfant, celui qui va combler les affamés, les pauvres, les humbles.....

Oui, Dieu s’est penché sur son humble servante. Il s’est souvenu de ses promesses !
« Réjouis toi, Marie, toute aimée de Dieu »

Le temps a passé, l’enfant d’Élisabeth va préparer le chemin à l’enfant de Marie. Comme écrit Saint Paul, « la création toute entière gémit dans l’attente de la manifestation de Dieu » C’est l’époque où Jean le Baptiste prêche un baptême de pénitence, nombreux ceux qui viennent l’entendre dans le désert. Pour répondre à leur attente, Jean les invite à un changement radical dans leur manière de vivre. C’est le cri de tous ceux qui cherchent Dieu !

L’évangile nous dit : « le peuple était dans l’attente, il attendait la Bonne Nouvelle »

L’attente aura été longue, la crise, les crises aussi, le désespoir nous guette, mais Saint Paul le redit « le Seigneur est proche », ou encore « soyez toujours dans la joie »

Nous chantons « la première en chemin Marie »....Nous aussi empruntons le même chemin et avec elle nous chanterons ; « Réjouis toi, Marie, toute aimée de Dieu » « Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent »

Père Gérard d’Esparron