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La Toussaint
Article mis en ligne le 28 octobre 2022

par chcausse

Cette fête, au cœur de l’automne, marque le début du mois de novembre. C’est un temps festif pour se réjouir et honorer toutes celles et ceux qui ont été fidèles à l’Évangile au long de leur parcours terrestre, les connus, mais aussi tous les inconnus et les anonymes. Cependant, la Toussaint n’est pas une célébration de mémoire et du passé. Elle est une fête du présent, nous nous réjouissons pour les personnes qui sont auprès de Dieu bien sûr, mais elle nous concerne aussi personnellement, dans notre aujourd’hui. Pour nous qui sommes encore en pèlerinage, c’est une balise pour nous rappeler que nous sommes appelés à la sainteté « par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles. »*
La Toussaint est une fête qui est attestée depuis longtemps dans l’histoire de l’Église, d’abord dans les Églises orientales dès le IVe siècle (le dimanche qui suit la Pentecôte, ce qui est toujours le cas avec « le Dimanche de tous les Saints ») et à partir du Ve siècle à Rome, comme la fête des martyrs et des saints. La fête romaine est déplacée au 13 mai en 610 par le pape Boniface IV. En 835, le pape Grégoire IV demandera que cette fête soit célébrée dans toute la chrétienté au 1er novembre. Puis quelques années plus tard, la fête sera suivie d’un office des morts. Enfin, en 1914 cette fête devient une
solennité.
Nous savons combien c’est difficile de laisser toute sa place à cette fête pour qu’elle reste teintée de joie et d’espérance, mais c’est pourtant son essence ! Qu’elle soit l’occasion, avec le texte des béatitudes, de réfléchir à notre vocation de sainteté.
* site : https://eglise.catholique.fr

Heureux maintenant

Souvent, il nous arrive de lire ou d’entendre les béatitudes comme un programme lointain et inaccessible, comme un vœu pieu ou une promesse de campagne. Il ne s’agit pas de ça ! Les béatitudes sont prononcées pour aujourd’hui, pour maintenant, pour s’ancrer immédiatement dans notre présent. Jésus ne dit pas : « Heureux ceux qui seront doux... ceux qui auront faim... ceux qui auront les cœur purs... », mais « Heureux sont les doux... heureux sont ceux qui ont faim... heureux ceux qui ont un cœur pur... ». Ce n’est que le second membre de la béatitude qui est tourné vers une promesse (« car ils recevront, seront, verront... »). Chacune des béatitudes articule notre présent avec l’espérance. Et, par et en Jésus, cette promesse devient une réalité présente.
Jésus commence par appeler les « pauvres de cœur » à être heureux. Il ne s’agit pas des indigents et des démunis, c’est pour cela qu’il précise le siège de cette pauvreté : le cœur, lieu des pensées mais aussi de son intériorité. Les pauvres de cœurs sont donc celles et ceux qui vivent la pauvreté dans une attitude spirituelle ; c’est l’ouverture totale au don de Dieu, comme un petit enfant. À ceux-ci, le Royaume des cieux
est donné
Jésus appelle ensuite ceux qui se mettent à son écoute à se conformer à lui, à faire preuve de compassion, à se laisser toucher par le prochain, à faire œuvre de paix, à être fidèle à l’Alliance, à faire preuve de douceur (qui signifie aussi l’humilité dans le langage biblique). Ainsi pourrions-nous grossièrement résumer les béatitudes, qui déploient toutes les harmoniques de l’attitude du juste devant Dieu.
Ces dispositions de cœur et d’agir sont suivies de promesses qui disent toutes le salut offert aux femmes et aux hommes.
Chacune des béatitudes dit d’une manière différente la richesse de ce salut, donnant ainsi une définition complète de ce terme théologiquement compliqué. Le salut promis à l’homme c’est le don du royaume, là où toute souffrance a disparu, où il reçoit pour toujours la terre promise, où il est nourri en abondance, où il est dans l’amour du Père, où face à face il peut voir Dieu et se déclarer comme son enfant. Tout cela est raconté d’une autre manière dans les dernières pages de la Bible, les chapitres 21 et 22 de l’Apocalypse.
Oui joie véritable pour tout cela, aucune persécution et aucune insulte ne peut ôter cette joie profonde. Alors soyons heureuses et heureux de marcher chaque jour sur ce chemin d’Évangile !

Source : https://www.alsace.catholique.fr/