par Père Pierre Gauthier
« Jésus, lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu » (1 Co 1, 30)
Dans la suite de la lecture de l’évangile selon saint Matthieu, en cette année A, le récit des Béatitudes (1ère partie) nous est proposé en ce quatrième dimanche du temps ordinaire. Cette même lecture est faite à l’occasion de la fête de la Toussaint pour nous rappeler que ceux qui auront mis en pratique ces béatitudes auront leur place au ciel.
« Jésus, lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu » (1 Co 1, 30)
Dans la suite de la lecture de l’évangile selon saint Matthieu, en cette année A, le récit des Béatitudes (1ère partie) nous est proposé en ce quatrième dimanche du temps ordinaire. Cette même lecture est faite à l’occasion de la fête de la Toussaint pour nous rappeler que ceux qui auront mis en pratique ces béatitudes auront leur place au ciel.
A vrai dire, ces diverses affirmations, « heureux les pauvres de cœur …, heureux ceux qui pleurent.. ., heureux les doux... » etc., ne manquent pas de nous surprendre voire de nous choquer tant elles vont à l’encontre des critères mondains de la réussite sociale. Notre Seigneur prend le contre-pied de tout ce à quoi le monde aspire et nous entraîne. De plus les autres lectures de ce même dimanche vont dans le même sens, que ce soit celle qui est tirée du livre du prophète Sophonie : « Cherchez le Seigneur, vos tous les humbles du pays, … cherchez la justice, cherchez l’humilité.. » (So 2, 3), ou la lettre de saint Paul aux Corinthiens : « Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages » (1 Co 1, 27).
Est-ce à dire qu’il est impossible de vivre en chrétien dans le monde ? Peut-être l’apôtre saint Paul, à la fin de cette deuxième lecture, nous donne la réponse : « Celui qui veut être fier, qu’il mette sa fierté dans le Seigneur » (1 Co 1,31)
Nous notons donc qu’il y a une belle continuité d’enseignement dans les textes de l’Ecriture de ce dimanche : un même message y est délivré : il apparaît dans le livre du prophète Sophonie puis est développé dans la lettre de saint Paul et dans l’évangile : c’est un mode d’emploi de la vie humaine si nous nous souvenons que nous tenons tout de Dieu et qu’à ce titre nous sommes débiteurs de ce qui fait notre fierté. Croire en Dieu, c’est reconnaître que tout nous vient de lui ; ne pas croire, c’est penser et agir comme si nous pouvions tout par nous mêmes. L’opposition semble irréductible ; néanmoins nous devons vivre avec ce contraste : ne pas abandonner la place où le Seigneur nous a mis, y témoigner de la sagesse qui vient de Dieu.
Pierre Gauthier