Jésus compare régulièrement les hommes aux arbres : La gloire de Dieu, dira-t-il, c’est de voir les hommes porter beaucoup de fruits (Jean 15,8), une image qui témoigne de l’attente ou de l’espérance que Dieu a placées en nous.

Lorsque les fruits ne viennent pas, il se montre patient et prend soin de l’arbre stérile : « Laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. » (Luc 13,8)
Les arbres sont alors le symbole d’une humanité solide, enracinée dans la foi, et qui porte de nombreux fruits. Non pas les fruits de la terre, mais des fruits en vue de l’éternité divine. Et voici quels sont les fruits de l’Esprit Saint : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. (Ga 5,22)
Tout le monde connaît l’adage : « Prenez un bel arbre, son fruit sera beau ; prenez un arbre qui pourrit, son fruit sera pourri, car c’est à son fruit qu’on reconnaît l’arbre. » (Matthieu 12,33)
l’Evangile résonne dans le cœur du chrétien comme une invitation à produire des fruits visibles et savoureux, des fruits d’espérance et de charité bienveillante. Dans l’Antiquité chrétienne, cela avait donné lieu à la naissance d’un prénom : Polycarpe – celui qui porte beaucoup de fruits. (Etymologiquement : poly-plusieurs et carpos-fruits). A nous d’être les « polycarpes » de la nouvelle génération.

Père Christophe, doyen