Bandeau
Doyenné du Pays millavois
Slogan du site

Saint Jean XXIII des Grands Causses
Saint Amans du Larzac Dourbie Cernon
Saint Martin de la Muse et des Raspes
Saint Pierre de la Vallée du Tarn et du Causse Noir

Edito
Article mis en ligne le 16 novembre 2023

par Yannick Levauffre

Il n’y a pas lieu de considérer Dieu comme un maître redoutable qui récolte là où il n’a pas semé, mais plutôt comme un père plein d’amour qui fait confiance et distribue ses dons avec une largesse incommensurable.

Cette parabole des talents n’est pas un appel à la performance, à la compétitivité, à la rentabilité. De manière sournoise, nous pourrions croire que même avec Dieu, il s’agit d’être efficace et productif. Cela risque d’engendrer chez certains un trop plein d’orgueil, de l’insatisfaction chez d’autres, voire une résignation implacable pour les derniers.
Il me semble que tel n’est pas le sens de cette parabole. Ce qui intéresse Jésus ce ne sont pas nos belles capacités à réussir ; bien entendu, il s’en réjouit. Ce qui l’intéresse, c’est plutôt de voir fructifier les dons spirituels qu’il nous a donnés.

Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes
Cath.ch - domaine public

Pour répondre à cette confiance de Dieu, trois attitudes sont requises de notre part : Premièrement, reconnaître et accueillir ses talents, c’est-à-dire les dons que Dieu nous a donnés et continue de nous donner, son plus grand don étant celui de la vie. En fait, la connaissance et l’estime de soi sont au cœur de toute croissance spirituelle et humaine. Beaucoup de blessures et souffrances de nos vies résultent d’une mésestime de soi. Reconnaître ses dons, c’est s’accueillir soi-même en osant se croire aimé de Dieu et en chantant avec le psalmiste : « je te rends grâce, Seigneur, pour la merveille que je suis ».
Deuxièmement, il faut faire fructifier ces dons. C’est la meilleure manière de répondre à la confiance que Dieu a placée en nous.
Troisièmement, nous devons rendre grâce : « Seigneur, tu m’as donné un, deux ou cinq talents, tu m’as donné la vie ; voilà je viens te rendre hommage à travers mon action de grâce. » C’est cela « entrer dans la joie du Maître ». Ce n’est pas tant le bien ou le gain qui compte : deux ou cinq talents c’est « peu de choses » aux yeux du Maître, mais ce qui compte c’est la qualité de notre relation avec le Seigneur.

Yannick LEVAUFRE
diacre du Doyenné « Pays Millavois »