par Père Pierre Gauthier
Noël
Nous voici à la veille de célébrer la Nativité de notre Seigneur. Cette fête, cet anniversaire ont pris une ampleur démesurée dans nos villes mais c’est le plus souvent au détriment de l’événement que célèbrent les chrétiens et qui est la raison première de tant de festivités. Pour beaucoup, la fête est devenue profane.
Au lieu de nous lamenter, prenons acte de cela et rappelons par notre comportement ce que signifie cette fête. Prenons part à la joie commune et veillons à y donner son sens, autrement dit, à dire pourquoi nous, chrétiens, sommes joyeux, heureux de ce jour.
Nous entendons ou nous dirons avec le prophète Isaïe : oui un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé « Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père à jamais, Prince de la paix » (Is 9,5). A quoi fait écho l’annonce de la naissance de Jésus par l’ange aux bergers. « Ne craignez pas car voici que je vous annonce une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 10-11). L’évangéliste saint Jean, sur un autre registre, a écrit la même chose et révélé qui est cet enfant : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme fils unique, plein de grâce et de vérité » (Jn 1, 14). Saint Matthieu, quant à lui, rapporte l’annonce de l’ange à Joseph, en songe : « voici que la Vierge concevra, elle enfantera un fils, on lui donnera le nom d’Emmanuel qui se traduit : Dieu avec nous » (Mt 1, 22).
Dieu avec nous ! tel est bien le motif de notre joie depuis la naissance de Jésus. Il faut donc bien fêter cela. Cela justifie notre réjouissance à condition de ne pas oublier que celui dont nous fêtons la naissance est venu au monde dans une étable. Les premiers à le découvrir et à le visiter étaient les bergers.
Père Pierre