Temps fort, il me semble, dans cette période du temps de Noël, Anne et Syméon qui attendaient depuis longtemps la venue du Messie sont poussés par l’Esprit au temple. Marie et Joseph viennent présenter Jésus comme le demandait la loi.

Avec Noël, Dieu s’est donné à connaître dans « l’enfant Jésus », pour nous préserver de le chercher « au-dessus de nous », dans un ailleurs meilleur, parfait et sans faille. Dieu s’est révélé dans ce petit enfant fragile, menacé qui demande à être « reçu », à être « bercé » par nos bras…Dieu nous invite à accepter notre propre humanité, fragile, vulnérable, imparfaite.

Il donne à notre vie un « sens nouveau » une « orientation nouvelle » où ce ne sont plus nos propres forces et mérites illusoires qui comptent, mais la réalité d’un Dieu dont la puissance est celle d’un Amour « universel » qui ne connaît pas de limites, ni de frontière. Amour plus fort que nos échecs, nos manquements, nos vies fragiles et inachevés. Amour plus puissant que la mort. Amour qui nous attend encore au-delà de cette vie terrestre.

Le vieux Syméon, tout comme la prophétesse Anne, n’ont pas cessé d’y croire tout au long de leur longue vie. Tous deux ont chanté leur joie, leur reconnaissance d’avoir pu apercevoir la réalisation de la promesse de Dieu en la personne de « l’enfant Jésus », incarnation de l’Amour de Dieu, plus puissant que la mort.

Alors que la scène se passe au Temple, ce ne sont pas les prêtres qui accueillent Jésus. Mais un "juste" Syméon et une "prophétesse" Anne. N’y a-t-il pas là, pour nous, une invitation à être "juste" comme Syméon, à prier comme Anne, et à reconnaître en Jésus le Messie Fils de Dieu ?

Seigneur Dieu, notre Père, merci pour tous ces justes et ces prophètes qui ont attendu longuement la venue de ton Messie. Façonne en nous un cœur de juste qui sache s’ajuster constamment à toi. Avec ton Esprit, comme Syméon et Anne, que nous reconnaissions en Jésus le Sauveur de tous. Et que ton Église ne cesse d’annoncer la Bonne Nouvelle dans le monde entier.

Yannick LEVAUFRE
Diacre du doyenné « Pays Millavois »